It’s raining stars au Montreux Jazz Festival

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Déjà quatre jours que nous festoyons en musique, ce qui signifie 20 heures de sommeil au total, 3 paires de chaussures encore humides, une coupe de cheveux qui laisse à désirer, un régime alimentaire nutritif à base de houblon, de bons bains chauds de foule quotidiens, mais surtout beaucoup de bonheur dans nos coeurs.

Ólafur Arnalds m’a d’emblée convaincue de par son introduction originale et probablement involontairement drôle. Introverti et intimidé, il utilise l’humour pour ambiancer le lab. Il maîtrise son petit one man show avec brio, on rigole. Puis on participe, en chantant, sous sa direction. Nos belles voix enregistrées par les soins de notre chef d’orchestre occupent le premier morceau du concert, le résultat n’est pas incroyable, mais l’idée était chouette. Une ambiance mystérieuse, un peu sombre, de (trop) longs silences, mais une recherche sonore intéressante et captivante, du moins jusqu’à la moitié du concert. 

Agnès Obel était belle, pimpante et si douce. Une déclaration d’amour a déjà été adressée à Mademoiselle http://lebillet.ch/agnes-obel/, je ne vais donc pas m’y coller. Mais je dois quand même signaler que j’ai trouvé la présence scénique un peu nonchalante. L’enchaînement des titres inanimés. Bon, il fallait bien trouver un truc, elle ne peut pas tout avoir non plus. Le concert s’est achevé sur une note émouvante, une chanson dédiée à son père ayant vécu en Suisse, aujourd’hui plus de ce monde, nous confie-t-elle.

Temples Les amoureux des 60s et 70s ont en eu pour leur argent après un tel voyage dans le temps en compagnie de ces folles tignasses anglaises. En effet, le groupe parvient à ressusciter toute une époque à travers des riffs de guitares et le rythme planant du synthétiseur qui, ensemble, révèlent un son vintage et si rafraîchissant en même temps. Les morceaux s’enchaînent et sont tous aussi bons les uns que les autres, enivrants, à en oublier qu’ils n’en sont qu’à leur premier album. Ces garçons ne sont certes pas très friendly avec nous, spectateurs, mais leur musique (et pour ma part leur look) suffit à nous séduire. 

Buddy Guy a joué avec des tout grands du style Jeff Beck, Eric Clapton, Kid Rock  ou Steven Tyler mais cette année au Montreux Jazz Festival, c’est avec Quinn Sullivan, un prodige de 14 ans. Buddy raconte durant le concert qu’ils se sont rencontrés quand le ptit avait 7 ans. Buddy lui demanda s’il connaissait Jimi Hendrix et petit Quinn s’est mis à interpréter « Voodoo Child »! Ok… Une légende du blues qui a livré un concert super solaire et intense. Un déluge d’applaudissements pour Buddy.

Je vous laisse, j’y retourne, MGMT, Metronomy, Rodrigo Y Gabriela, Robert Plant et toute la clique de ce soir au Montreux Jazz m’attendent.