Interview | Juliette Dol

"J'étais impressionnée"

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Juliette Dol - Image droits réservés - © Canal +

Juliette Dol, ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais cette jeune actrice talentueuse risque de crever l’écran très prochainement. Entre plusieurs rôles à la télévision, Juliette Dol s’était faite remarquée dans le court-métrage de Guillaume Canet, Ivresse. Cette jeune femme au caractère bien affirmé et au franc-parler nous démontre que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne se fasse une place au soleil. Olivier Marchal ne s’y est pas trompé.

Propos recueillis par Sven Papaux

Dans Section Zéro, votre personnage est défini comme une femme droite qui accorde une attention toute particulière à la justice. Comment définissez-vous votre personnage ?



Juliette Dol – Je suis le lieutenant Cheyenne Rodriguez, une jeune flic qui vient de sortir du concours de police. Elle entre dans la « brigade répressive des crimes violents », avec pour commandant Sirius Becker. C’est lui mon père spirituel dans la série. Il me dirige dans mon parcours tout frais de flic. Et Cheyenne va être confrontée chaque jour à des situations extrêmement violentes, tout en découvrant les désillusions et la colère de ses collègues.

Pour le public, vous êtes une nouvelle actrice dans le milieu. Pouvez-vous nous éclairer sur votre parcours d’actrice ?

JD – J’étais cavalière, je faisais de l’équitation à haut-niveau. J’avais arrêté mes études et je faisais mes études par correspondance, pour faire de l’équitation à plein-temps. Venant d’une famille d’artistes, j’ai toujours eu cette conviction que j’allais faire du théâtre. J’ai déménagé à Paris pour des raisons familiales (ndlr : elle a grandi dans le Sud de la France) et arrivée là-bas, je me suis inscrite dans une école de théâtre. Je suis montée sur les planches, dans des petites pièces à Paris. Par la suite, j’ai débuté dans des séries TV sur TF1 (ndlr : La vie est à nous) et après j’ai fait Talons Aiguilles et bottes de paille pour France 2. Ensuite, ça ne marchait pas beaucoup pour moi, je faisais beaucoup de castings et je n’avais jamais les rôles que je souhaitais. Devant le dilemme, j’ai décidé de monter ma boîte de production avec ma meilleure amie d’enfance pour pouvoir décider des projets et avancer. J’avais décidé d’arrêter d’être actrice, je n’y trouvais pas mon bonheur. Et un jour, j’ai reçu un coup de téléphone de la directrice de casting de Section Zéro qui me demandait de revenir pour refaire des essais. Le lendemain des essais, Olivier Marchal m’appelait pour me confirmer que j’étais prise, et me voilà prise dans Section Zéro.

Êtes-vous un peu dégoûtée à propos du métier d’actrice, même après avoir participé à Section Zéro ?

JD – Toujours un peu dégoûtée de ce job, c’est pour ça que je suis partie vivre à Los Angeles. Après Section Zéro, qui fut une expérience complètement délirante et géniale, je voulais partir à l’étranger pour voir ce qu’il se passe. Mais je pense ne pas être dégoûtée, c’est un mot un peu fort. Je ressens un certain manque dans le cinéma français.

« Je ressens un certain manque dans le cinéma français. »

Mais vous n’avez pas été mannequin ?

JD – Si, mais pour gagner un peu d’argent. (Rires)

Et pourquoi Los Angeles ?

JD – Tout simplement parce que mon chéri vit là-bas. Tout d’abord, j’étais partie dans l’optique de passer des vacances et je me suis dit qu’il était intéressant de démarrer des projets là-bas. Et là-bas, ils sont plus ouverts et plus « business ». Ils font très vite la part des choses. Donc j’y suis restée 3 mois et là, ça fait 3 semaines que je suis de retour en France.

Le tournage était, paraît-il, très compliqué. Comment avez-vous géré cette première grosse expérience ?

JD – J’étais impressionnée. Le premier jour, j’étais très stressée et je ne voulais pas décevoir Olivier Marchal. Il se plaît à me taquiner sur mes rôles précédents (ndlr : son rôle dans Talons aiguilles et bottes de paille). Donc je souhaitais être au top de ma forme, car il m’a sorti de nulle part et m’a fait confiance dès le départ. De plus, je ne voulais pas me décevoir personnellement car dans ce métier on te donne ta chance et il faut la saisir quand elle se présente. Et grâce à Olivier Marchal, je me suis sentie directement à l’aise. Il sait ce qu’il veut, il ne triche pas.

« grâce à Olivier Marchal, je me suis sentie directement à l’aise. »

Y’avait-il une certaine appréhension avant de débuter le tournage ?



JD – C’était très rapide pour moi. Je suis arrivée à la fin du casting, j’ai été enrôlée mi-décembre et le tournage commençait en janvier. J’ai pas eu le temps de me poser des questions que j’étais déjà sur le plateau de tournage.

Est-ce que le courant est bien passé entre vous et les autres acteurs ? 



JD – J’ai eu un coup de coeur immense pour l’acteur qu’est Ola Rapace. Ensuite, Catherine Marchal qui n’a plus rien à prouver, m’a tellement soutenue et supportée, tout comme Ola Rapace, que c’est grâce à eux que j’ai joué ce rôle. J’étais impressionnée de donner la réplique à Francis Renaud aussi. C’était très intense. J’ai eu beaucoup de chance de tourner avec eux.

Après l’expérience Section Zéro, quels sont vos prochains projets ?

JD – Pour l’instant, je n’ai pas de projet dont je peux en parler. J’en ai plusieurs qui arrivent, mais j’attends que tout cela se concrétise. Ce que je peux dire, c’est que je vais plus me focaliser sur Los Angeles. J’ai un agent, un manager et on va essayer de trouver ce qui est possible à faire.

Section Zéro | Bande-annonce