Il y a dix ans, T.I. s’autoproclamait roi du Dirty South.

Un regard sur le passé.

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Image Droits Réservés – T.I. – KING

J’avais quatorze ans et je me rappelle de cette première fois où What You Know était parvenu jusqu’à mes oreilles. Un après-midi printanier où le soleil était déjà présent. Je rentrais de mes cours et décidais d’enclencher la TV. Quelques secondes d’attente et j’atterris sur MTV (à sa bonne époque) qui me diffusait un clip vidéo mettant en scène des acteurs avec des casquettes Pro Era qui portaient des gros débardeurs et quelques chaînes autour de leur cou. Ambiance déconcertante, mélodie ensoleillée et synthétiseurs en point d’orgue étaient également au menu. Mais un jeune emcee qui portait des lunettes de soleil et qui gesticulait devant un fond blanc se mettait tout particulièrement en scène dans le but de déballer ses couplets rappés. Entre expressions faciales qui lui sont chères (son fameux haussement de sourcil) et une voix grave à la limite du flegmatisme, c’était la première fois que je découvrais T.I. qui deviendra par la suite l’un de mes artistes favoris. Ce clip vidéo était le premier single de KING. Un album qui fête ses dix ans cette semaine et qui a tourné et tourne toujours aussi régulièrement dans mes playlists.

C’est pour cela que l’opus mérite son petit article pour fêter les dix ans de sa sortie dans les bacs. Il s’agissait du quatrième album solo du rappeur sudiste mais surtout de l’opus qui l’a fait devenir une star interplanétaire. Ce 28 mars 2006 (le temps passe vite), l’artiste originaire de Bankhead, l’un des quartiers les plus chauds d’Atlanta, ne savait pas encore que cette quatrième galette allait vendre plus de 500’000 exemplaires lors de la première semaine.

Mais avec les gros hits que l’on ne présente plus comme What You Know, Why You Wanna ou encore Live In The Sky (Jamie Foxx était encore un artiste R’n’B!), l’album à la pochette sombre et sobre allait marquer les esprits du Dirty South et du rap en général. Entre une trap music qui colle parfaitement à la peau de Tip et des sonorités plus ensoleillées et plus accessibles à un public hors-rap, KING devient incontournable lorsque l’on se penche sur la discographie du bonhomme et les meilleurs projets de la dernière décennie.

Un album qui m’a personnellement marqué non seulement par sa richesse musicale mais aussi par la prestation enragée et remarquable de Clifford Harris. Mais surtout, c’est bien grâce à T.I. que je dois mon ouverture à d’autres horizons dans le monde du rap car à cette époque-là, je ne connaissais que les morceaux d’un certain Eminem et son ami 50 Cent. A cette époque-là, mon iPod Nano ne contenait qu’une vingtaine de morceaux tirés tout droit du monde Aftermath et, à cette époque-là, je n’étais qu’un simple auditeur occasionnel du genre hip-hop.

Il me faudrait une bible pour détailler ce que je ressens à l’écoute de chaque couplet du rappeur, chaque mélodie présente sur la galette et chaque morceau qui englobe ce classique personnel qu’est KING. Il est donc meilleur pour moi (et pour vous) que la lecture de cet article s’arrête ici-même. Par ailleurs, considérez-le comme une simple ébauche de ce qui pourrait devenir une chronique plus approfondie et détaillée de KING plus tard, si je suis satisfait du résultat final.

Dix ans plus tard, Clifford continue à être l’un des rappeurs les plus consistants en sortant des projets qui s’avèrent être toujours de bonne qualité. Toujours fidèle à son style et à sa musique, le King n’a toujours pas vieilli et c’est tant mieux :

Merci T.I.