Montreux Jazz Festival 2017 | Un voyage au cœur de Pet Sounds, le chef-d’oeuvre de Brian Wilson

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Brian Wilson à l'Auditorium Stravinski du Montreux Jazz Festival le 9 juillet 2017 © 2017 FFJM - Lionel Flusin

Dimanche 9 juillet au Montreux Jazz Festival, Brian Wilson, l’ancien membre des Beach Boys, revenait d’entre les âges pour jouer, à l’Auditorium Stravinski, l’album culte « Pet Sounds » sorti en 1966. Le chef-d’œuvre du groupe californien fêtait l’année passée ses cinquante ans. Pour cette tournée anniversaire, Brian Wilson et son groupe ont réussi à nous faire revivre l’effervescence des sixties durant leur concert. En première partie, le crooner, Bryan Ferry, offrait un show maîtrisé mais prévisible.

Bryan Ferry : Une prestation qui peine à convaincre

L’ancien chanteur du groupe Roxy Music, Bryan Ferry, ouvrait cette soirée avec sa pop feutrée en compagnie d’une dizaine de musiciens. Je n’attendais pas grand-chose de cette première partie, ne connaissant pas du tout l’artiste. Le concert était, somme toute, sympathique. Malheureusement, à aucun moment, la prestation de Bryan Ferry ne m’a ému. Le dandy anglais était très détaché et peu communicatif avec le public montreusien. Néanmoins, vers la fin du concert, Bryan Ferry est sorti de son mutisme pour nous dire qu’il était très content d’être au Montreux Jazz Festival. La plupart des chansons se sont succédé sans qu’il y ait de véritable temps fort. Seuls les célèbres morceaux « Slave To Love » et « Love Is The Drug », ont réussi à me faire apprécier le concert. Cette dernière chanson est tirée de la discographie de groupe britannique Roxy Music. Je fus surtout impressionnée par la salle de l’Auditorium Stravinski connue pour être dotée d’une acoustique exceptionnelle. C’était la première fois que je m’y rendais. Un concert un peu lisse qui ne m’aura pas surpris.

Bryan Ferry à l’Auditorium Stravinski du Montreux Jazz Festival le 9 juillet 2017 © 2017 FFJM – Lionel Flusin

Brian Wilson : Un concert inoubliable

La star de cette soirée était très certainement Brian Wilson qui a composé et arrangé en solo l’album « Pet Sounds » sorti il y a un peu plus de cinquante ans au sein de la célèbre formation The Beach Boys. Considéré comme un des albums ayant marqué l’histoire de la pop, « Pet Sounds » est le chef-d’œuvre de Brian Wilson. Durant cette soirée du Montreux Jazz Festival, l’artiste américain était accompagné d’anciens membres des Beach Boys, à savoir Al Jardine et Blondie Chaplin, du groupe The Wondermints ainsi que d’autres musiciens. Le concert a débuté par la célèbre chanson « California Girls » écrite pour l’album « Summer Days (and Summer Nights !!) » sorti en 1965. Les morceaux qui suivirent étaient tous plus connus les uns que les autres avec notamment « I Get Around », « Surfer Girl » ou encore « Don’t Worry Baby ». Pour un groupe dont je n’avais écouté que l’album « Pet Sounds », j’étais surprise de connaître aussi bien leurs morceaux. Cela prouve d’une certaine manière que les Beach Boys ont marqué l’histoire de la musique et que leurs compositions sont rentrées dans la culture populaire.

Brian Wilson à l’Auditorium Stravinski du Montreux Jazz Festival le 9 juillet 2017 © 2017 FFJM – Lionel Flusin

Après ces tubes connus, Brian Wilson et ses musiciens ont commencé à jouer l’album « Pet Sounds » introduit par la célèbre chanson « Wouldn’t Be Nice ». Ce chef-d’œuvre de pop psychédélique comprenait notamment « That’s Not Me », « Don’t Talk (Put Your Head On My Shoulder) » ou encore « God Only Knows ». Brian Wilson, qui était touchant quoiqu’un peu fantomatique, a chanté sur quelques morceaux. Même si Matthew Jardine (le fils d’Al Jardine) le remplaçait dans le registre aigu. Lorsque la tournée fut annoncée pour fêter les cinquante ans de la sortie de l’album « Pet Sounds », Brian Wilson précisa également que ce serait la dernière fois qu’il l’interpréterait sur scène. Le public, composé à première vue de familles et de quarantenaires, semblait ravi de la performance des musiciens présents sur scène. Il chantait, en effet, en chœur les morceaux. Pour ma part, j’ai adoré le concert qui m’a plongé dans les années soixante en pleine période d’émergence de la musique psychédélique dont « Pet Sounds » est un album précurseur. J’ai également été empreinte d’une certaine nostalgie, sachant d’une part que Brian Wilson et ses comparses interprétaient une œuvre vieille d’un demi-siècle, et que, d’autre part, je ne les reverrais peut-être plus en concert.

Janett