Vinyl, un Woodstock urbain

Sublime défonce musicale !

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La défonce est à son apogée dans "Vinyl" - Image droits réservés - © HBO

Début des années 70, l’année 1973 précisément. À New York, Richie Finestra (Bobby Cannavale) dirige un label proche de la faillite. Nous le retrouvons à parlementer avec des investisseurs allemands – à Hambourg – pour investir dans son label qui est proche de sombrer. Depuis là, l’odyssée du rock est lancée…

Le début de ce « pilot » long de 1h52, vous emmène dans les entrailles du rock n’roll et de la défonce. Entre les contrats de Led Zeppelin et les rails de cocaïne, nous sommes pris dans le rouleau de la vague blanche, une vague avec un grand « C ». Dès l’entame, dix premières minutes « aphrodisiaques » où Riche Finestra nous dévoile son monde, un Manhattan de tous les excès, un univers hystérique qui rime avec stupéfiants et alcool. Et ce, pendant 112 minutes.

L'équipe au complet - Image droits réservés - © HBO
L’équipe au complet – Image droits réservés – © HBO

Vinyl est ce genre de série qui vous entraîne dans une spirale effrénée, où seul le fait de retenir le nom des protagonistes tient de l’exploit. La patte de Martin Scorsese – réalisateur et producteur du show – est divine, comme il sait si bien le faire. L’atmosphère ressemble à un Woodstock urbain, où les stupéfiants sont légion, où la musique est une religion. Vinyl est une expérience sensorielle qui trempe dans le chaos, dans une frénésie propre à un furieux concert de rock. En somme, une entrée en matière saisissante, où les « sessions coke » rendent le show dingue et sauvage, à la manière d’un Wolf of Wall Street.

Pour mener la barque, Bobby Cannavale – déjà présent dans Boardwalk Empire – interprète à merveille le boss du label. Avec son look de manager peu scrupuleux, l’interprète de Richie Finestra est à l’image de la série : explosif. À moitié défoncé sans arrêt, Richie ressemble à un gosse quand il se retrouve au milieu d’une salle de concert à déguster du rock grunge, tel un ado qui plane après sa première prise d’ecstasy. C’est exquis, croyez-moi. L’homme mène une équipe – On y trouve Ray Romano entre autres – où nous faisons la connaissance de Jamie Vine (Juno Temple). La blonde, surnommée la « fille des sandwichs », découvre un groupe nommé les Dirty Bits et, par la même occasion, rencontre Kip Stevens – campé par le fils de Mick Jagger. Kip est la rock star par excellence et laisse entrevoir un flegme « Jaggerien », grâce à sa dégaine et son allure typiquement british. Aussi, loin de la tumulte de New York, Devon Finestra (Olivia Wilde) est encore peu impliquée dans l’histoire, mais la femme de Richie ne semble pas encore avoir montré de quel bois elle se chauffe…

Kip Stevens (James Jagger) et Juno Temple (Jamie Vine) - Image droits réservés - © HBO
Kip Stevens (James Jagger) et Juno Temple (Jamie Vine) – Image droits réservés – © HBO

Ce début gigantesque, parfois un peu désorganisé, lance Vinyl parfaitement. Entre le sexe, la drogue et la musique omniprésente, Vinyl est comparable à un orgasme musical particulièrement testostéroné. Brutal. Sale. Rythmé comme jamais. Le série estampillée HBO est un véritable raz-de-marée musical. Difficile de taper à côté, me direz-vous, avec une telle brochette à la création : Mick Jagger, Martin Scorsese, Terence Winter, Rich Cohen, qui de mieux que Jagger pour élaborer une série sur l’industrie de la musique. À cela, ajouter l’affection toute particulière de Martin Scorsese. Le tour est joué !

Un épisode « pilot » qui tape dans le mille, où le rock n’roll est à son apogée. Vinyl est une baffe monstrueuse, le début d’une aventure stratosphérique, une ode à la défonce où le grand Chuck Berry berce la fin de notre première overdose totalement givrée.

Chaîne : HBO
Création : Terence Winter, Mick Jagger, Martin Scorsese, Rich Cohen
Casting : Bobby Cannavale, Olivia Wilde, Juno Temple, Ato Essandoh, Ray Romano, James Jagger, Jack Quaid, P.J. Byrne, Max Casella, J.C. Mackenzie…
Format : 1h52min – 10 épisodes
Genre : Musique, Drame
Pays : USA

Vinyl | Bande annonce