T’es comme tout le monde, t’adores ou tu critiques, mais à un moment donné tu vas te retrouver à croiser tes collègues et tout un tas de Genevois au festival de la tartine et des parkings dans la gadoue, le fameux Paléo.
La prog a été critiquée et on ne reviendra pas sur les affreux Muse ou sur les étranges mélanges musicaux, faisant passer une soirée étudiante pour un monument du bon goût en terme d’assortiments de cocktails. Mais dans l’affaire, faut être honnête, même pour un réfractaire à l’ambiance saucisse en famille comme moi, y a du bon à Nyon cette année, même du très bon.
Tout d’abord, quand tout le monde sera allé hurler des refrains débiles avec Matt Bellamy sur la grande scène, toi tu pourras aller voir la géniale Courtney Barnett, princesse du rock et artiste incroyable. T’auras aussi des excellents groupes français (ce qui change), notamment Aaron et Last Train. On a vu ces derniers à Lyon, ils sont excellents, avec une incroyable énergie.
Surtout mardi, n’oubliez pas d’aller voir Antipods et leur excellent guitariste. Je ne souhaite pas vous dire cela, mais Audran, mon collègue du Billet, tient un flingue en ce moment et menace mon labrador si je ne fais pas de promo.
Y aura aussi de l’électro qui tape avec Boys Noise, mais aussi les géniaux Egopusher (seule raison valable de se déplacer le mercredi quand on n’est pas un métaleux).
Jeudi, tu zapperas la cabane au fond du jardin, mais tu aimeras la bande de Bristol, les papis de Massive Attack, tu les aimeras beaucoup. Birdy Nam Nam devrait faire le boulot comme de bien entendu, tout comme les barrés du Roi Angus, aussi beaux sur scène que cinglés, sans aucun doute.
Vendredi, il faudra sortir de la grande scène pour aller voir dans les coins, trouver les excellents Belges de Balthazar, qui doivent manifestement avoir un compte en banque dans le coin, tant on les voit tous les 3 mois par ici. Rover présentera sa pop rêveuse, Bastille sa pop pompeuse.
Samedi, y a les Chemical Brothers, bien sûr, mais aussi le toujours remuant Fakear et les tarés de The Shoes (impossible de ne pas adorer).
Dimanche, c’est toujours un peu galère, mais entre Polnareff et les feux d’artifice, on choisira bien sûr Ibrahim Maalouf, le génial trompettiste libanais, A-Wa, les incroyables sœurs Israelo-Yemenites et leurs potes ou Mbongwana Star, pour une soirée qui bouge.
Y a encore pas mal d’artistes intéressants, même si, c’est vrai, la volonté de faire plaisir à tout le monde rend les mélange un peu difficiles. Passer une grande scène de Voulzy aux Chemical ou d’Iron Maiden à Louise Attaque est quand même une pirouette, mais bon, c’est le principe du truc en même temps.
Aller, bamboulé !
