Un groupe de mystérieux justiciers met à mal le redoutable « foot clan » qui sévit depuis peu dans les rues de la grande pomme. Toujours à la recherche du scoop qui fera définitivement décoller sa carrière de journaliste, April O’Neil (Megan Fox) aidée de son assistant Vernon « Vern » Fenwick (Will Arnett) parvient à remonter la trace de ces bons samaritains. A sa plus grande surprise, il s’agit de quatre tortues adolescentes à taille humaine, portant chacune le nom d’un artiste de la renaissance et adeptes du ninjutsu. Les quatre frères devront faire fi de leurs querelles fratricides et tout mettre en œuvre pour empêcher Shredder, tête pensante du « clan » de changer le monde tel que nous le connaissons.
La genèse du projet « Teenage Mutant Ninja Turtles » fut des plus tumultueuses. En effet bon nombre des décisions prises par le studio Paramount et le producteur Michael Bay n’étaient pas au goût des fans inconditionnels des célèbres tortues. A commencer par leur origine qui devait être extra-terrestre, puis le casting de Megan Fox dans le rôle d’April O’Neil, enfin l’apparence des tortues. Plus que du scepticisme, c’est une véritable chasse aux sorcières qui s’est abattue sur l’équipe bien avant la première bande annonce. Aujourd’hui, le film sort enfin en salles dans nos contrées, après avoir tenu tête de façon honorable aux « Gardiens De La Galaxie » outre-Atlantique. Alors verdict :
Jonathan Liebsman singe clairement Michael Bay dans la mise en scène et la direction de ses acteurs. Jamais les personnages humains ne nous surprennent par leur complexité ou la sincérité de leur jeu d’acteur, si ce n’est William Fichtner cantonné au rôle de narrateur/savant fou.
Oui car c’est son personnage et celui du maître Splinter (Tony Shalhoub, vu dans Monk) qui vont reconstituer le puzzle scénaristique. Au final pas bien compliqué car constitué de coïncidences beaucoup trop faciles. Tout le monde connaît tout le monde d’une façon ou d’une autre dans ce film.
Les fans de la première heure seront probablement surpris par certains choix dans l’écriture de l’origine de nos quatre héros, toutefois dans les grandes lignes tout y est. Et visuellement on en rajoute une couche pour être sûrs de n’avoir rien oublié au passage.
Donatello est le « geek » de la bande, il porte des lunette et ses lignes consistent essentiellement en un charabia pseudo-scientifique. Michelangelo, l’electron-libre de la bande est un rare spécimen d’ado « swag » très imprégné par la culture hip-hop et la pop-culture de façon plus large, il est aussi le personnage le plus drôle du film quand ses répliques font mouche (soit une fois sur quatre). Raphaël, le gros dur de la bande remet constamment en question le statut de chef dont jouit Leonardo, un personnage un peu plus complexe que ses autre frère et qui aurait mérité qu’on s’attarde plus longtemps sur lui histoire de comprendre la nature de l’animosité avec le reste du groupe. Enfin Leonardo le leader de la troupe, pas bien marquant à notre plus grand regret.
Ensemble les tortues fonctionnent très bien, le rythme est soutenu, les effets spéciaux agréables à regarder et les phases d’action restent divertissantes quand elles ne sont pas totalement à couper le souffle comme la séquence en montagne (spoilé par la bande annonce). C’est pourquoi on se prend la tête à deux mains lorsqu’on retourne voir April et Vernon pédaler dans la semoule alors que les réponses sont sous leur nez.
Le mot de la fin
Ninja Turtles ravira surtout les plus petits d’entre vous ou ceux qui comme nous parviennent encore à chanter de tête le générique du dessin animé qui passait à 16h dans les minikeums. Cowabunga !
NINJA TURTLES
Réalisé par : Jonathan Liebesman
Scénario : Josh Appelbaum/ André Nemec/ Evan Daugherty
Durée : 101 min
Pays : USA
Genre : Action, aventure, comédie, fantastique
Date de production: 2014
Interprétation
Megan Fox
Will Arnett
William Fichtner
Alan Ritchson (Raphael)
Noel Fisher (Michelangelo)
Johnny Knoxville (Leonardo)
Jeremy Howard (Donatello)
Tony Shalhoub (Splinter, voix)
Tohoru Masamune (Shredder)
Whoopi Goldberg
Equipe technique
Musique : Brian Tyler
Photographie : Lula Carvalho
Montage : Joel Negron/ Glen Scantlebury
Direction artistique : Miguel Lopez-Castillo/Scott P. Murphy
Costumes : Sarah Edwards
Effets spéciaux : Burt Dalton