Montreux Jazz Festival | Mac DeMarco était immense ce 11 juillet 2016

Le Lab a vu la tornade Mac DeMarco tout emporter sur son passage !

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Mac Demarco at the 50th Montreux Jazz Festival, (c)2016 FFJM - Marc Ducrest

Alors que la pluie arrosait le Montreux Jazz, une foule considérable se pressait au Lab pour admirer l’une des meilleures soirées de la quinzaine montreusienne. Hormis les excellents Allah-Las et Kurt Vile And The Violators, les regards étaient tournés vers un certain Mac DeMarco. Auteur d’un concert de fou furieux aux derniers Eurockéennes, le natif de Vancouver en a fait de même à Montreux.

Commençons par Allah-Las. Les Californiens illuminent par leur rock sixties délicieusement interprété. On pense aux Beach Boys, évidemment, mais parfois un curieux sentiment d’entendre du Blur prédomine et nous prend par surprise – oui, osons le dire. L’ambiance ensoleillée des Allah-Las nous baigne dans un concert mené proprement, nous laissant prendre la vague à notre rythme en profitant consciencieusement du moment présent. Comment ne pas crier haut et fort que la tradition californienne est perpétuée dans les règles de l’art avec Allah-Las. Elle l’est !

Allah-Las at the 50th Montreux Jazz Festival, (c)2016 FFJM - Marc Ducrest
Allah-Las at the 50th Montreux Jazz Festival, (c)2016 FFJM – Marc Ducrest

Un air de Philly souffle sur Montreux

L’arrivée de Kurt Vile était particulièrement attendue – surtout pour nous. Ancien membre de The War on Drugs, l’auteur-compositeur-interprète venait présenter son album b’lieve i’m going down, excellent album dont on retient la petite perle Pretty Pimpin.

Kurt Vile & The Violators at the 50th Montreux Jazz Festival, (c)2016 FFJM - Marc Ducrest
Kurt Vile & The Violators at the 50th Montreux Jazz Festival, (c)2016 FFJM – Marc Ducrest

Dégaine négligée mais diablement talentueux tant à la guitare qu’au banjo, Vile semble être à l’image de son look mais c’est bien une performance rondement menée qui nous mène hors des sentiers battus. Une ribambelle d’endroits où Kurt nous entraîne, où la poussière se fait sentir et se soulève sous la force du vent. On reste accroché à ce style apathique – en apparence – et on succombe pleinement quand Pretty Pimpin retentit dans la salle du Lab. Une performance qu’on ne peut qualifier de transcendante, certes, mais le rock folk du garçon de Philadelphie est délicieux quand on se laisse prendre par le tourbillon Kurt Vile.

Le survolté (big) Mac DeMarco

Quel psychopathe ce Mac DeMarco. Le Canadien a donné l’un des concerts les plus survoltés – à n’en pas douter – de ce Montreux Jazz 2016. Véritable showman, DeMarco est un petit malin. Si le début fut poussif et marqué par des problèmes techniques, le garçon d’Edmonton nous a proposé une première partie un peu décevante, rythmée par des ballades sympathiques mais loin de captiver notre attention.

Comme si la plaisanterie avait assez duré, le fantasque Mac a débuté un véritable récital d’un rythme endiablé. Des reprises ponctuées de ballades psychédéliques et enivrantes, la recette DeMarco s’est propagée dans toute la salle. Personne ne parlait, tout le monde se surprenait à sauter, à crier et applaudir.

Et comme la cerise sur le gâteau, l’artiste canadien s’est fendu d’une petite reprise de…Smoke on the Water. Pour clore son show venu d’une autre planète, DeMarco a terminé en caleçon – l’un de ses musiciens était en robe (!) – sur la scène à boire des coups. La folie s’est emparée de Montreux. Mac DeMarco est une véritable rockstar !