Locarno 2014 Concorso Internazionale : Dos Disparos

Une histoire centrée sur des personnages dont l'expression n'est pas le point fort, ça donne un film ennuyeux à mourir.

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Dos Disparos - Concorso internazionale

Au petit matin d’un des premiers jours d’un été très chaud, Mariano, un adolescent de 16 ans rentre chez lui, saute dans la piscine. Sorti de la piscine, il se met à tondre la pelouse et coupe accidentellement le câble d’alimentation de la tondeuse. Mais en allant chercher les outils, il tombe sur un revolver qu’il rapporte dans sa chambre et se tire deux balles. Miraculé, une balle n’a qu’effleuré sa tête et l’autre serait encore dans son corps, bien que les médecins n’ont rien trouvé.

Ce n’est pas l’histoire qui est mise en valeur, c’est surtout les personnages qui sont le centre d’intérêt premier du long-métrage. Des individus sans émotions, comme des robots à qui on avait insufflé une tension artérielle en-dessous de la moyenne.

Marqué par l’épisode du suicide, les personnalités des protagonistes sont frigides et dénuées d’émotions. Tout le long sur le même registre, le long-métrage donne envie de se taper la tête contre les murs tant cette monotonie et cette attitude exaspérante propre aux personnages pourrissent la qualité du film. Les expressions sont absentes et certaines scènes peuvent appeler à l’incompréhension. Comme le fait, de cette double note que Mariano est victime durant ses répétitions avec son groupe de flûte.

Ma patience a des limites et cette suffisance cinématographique ne m’emballe pas, c’est même difficile de s’intéresser à un oeuvre l’espace d’un instant. Bref, le talent de Martin Rejtman n’est pas mis en valeur avec « Dos disparos ». Ce qui est certain c’est que ça ne restera pas dans les annales du 7ème art, loin de là!

l’avis de Mark :

« Encore un film où le dialogue se veut rare. La scène la plus puissante reste indéniablement la première, lorsque je croyais que le protagoniste, Mariano, effectuait une sorte de rituel de « faux suicide » avec des balles à blanc. Mais non, il essaya vraiment de s’ôter la vie. Il survécut, mais c’est le film qui fut assassiné.

Etant parti avant la fin avec Sven, j’ai n’ai pas vu la fin et je ne sais pas si elle en vaut la peine. Mais étant resté plus d’une heure et vingt minutes à travers cette agonie qui essaie de se faire passer pour un film, je ne sais pas si là est le problème principal.

Aucune passion dans le jeu, aucune idée d’originalité dans le scénario, rien. D’une monotonie complète que ce soit dans la mise en scène, le scénario ou la cinématographie, peu de choses viennent à la rescousse. »

Avis : 1,5/5

Fiche technique :

Réalisé par : Martin Rejtman
Date de sortie : prochainement
Durée : 1h45min
Genre : Drame
Nationalité : Argentin, chilien, allemand

Casting :

Susana Pampin
Rafael Federman
Benjamin Coelho
Manuela Martelli
Walter Jakob
Camilla Fabri
Maria Inès Sancerni
Fabian Arenillas