Justice League reprend à peu de choses près là où Batman v Superman s’était arrêté, on retrouve un Bruce Wayne “Batman” pour les intimes rongé par la culpabilité, en effet Superman n’est plus et avec lui c’est l’espoir qui s’en est allé. Face à la menace grandissante d’un envahisseur extra terrestre avec de bien sinistres projets pour la planète, Bruce misanthrope devant l’éternel n’aura d’autre solution que de monter une équipe d’êtres exceptionnels représentant le dernier rempart se dressant entre les forces d’Apokolips menées par Steppenwolf et la survie de l’humanité.
Les intentions de Justice League sont ô combien louables, le reproche revenant sans cesse étant le ton pesant, un peu trop dramatique et le criant manque de ‘fun’ qui poussaient les têtes blondes à ‘SNOBER’ DC POUR se rendre par millions à chaque projection dU DERNIER Marvel.
Car oui Justice League n’y échapera pas, le mètre étalon étant Marvel, tout est sans cesse scruté à la lumière de ce qui se fait chez la concurrence. Car lorsqu’on accumule systématiquement les casseroles comme DC, le risque est de devoir faire une nouvelle fois table rase la queue entre les jambes car le public n’aura pas été réceptif.
Ainsi Justice League alterne constamment entre scènes humoristiques où chaque personnage y va de sa petite phrase, comme si ce beau monde n’était en fait qu’un comedy club, quand on voit quelques scènes plus tôt des armées d’anonymes en images de synthèse être fauchés par l’implacable cruauté de Steppenwolf le grand méchant loup de l’histoire, ça passe moyen. Steppenwolf, cet envahisseur ancien et venu d’ailleurs que le film essaiera péniblement de contextualiser avec la délicatesse d’une pelleteuse. Car oui la narration est là où le bât blesse, c’est pas pourtant faute d’avoir essayé. Mais mention « peut mieux faire ». Le film marquera plusieurs pauses pour expliquer au spectateur à quel point Steppenwolf est méchant et pourquoi il faut pas moins de 6 super-héros pour empêcher des milliers et des milliers de drônes et un colosse extra terrestre de mettre le monde à feu et à sang. D’aucun pourrait trouver ces instants pénibles mais il faut avouer que le fanboy qui sommeille en moi n’a pu s’empêcher de s’exclamer de joie lors de plusieurs scènes qui laissaient prévoir de grandes choses pour l’univers DC comics (vous comprendrez quand vous verrez le film), si tant est que les producteurs veuillent bien y mettre du leur.
Car ce reproche ne pourra pas être adressé aux interprètes qui travaillent avec ce qu’ils ont mais, Dieu sait qu’ils donnent tout ce qu’ils ont. Ce n’est toutefois pas assez pour faire de Justice League, qui semble être entièrement tourné à l’aide d’un fond vert, le film de la prochaine décennie (Star Wars VIII sort dans un mois, sorry, not sorry). Mais vu comment DC s’est à plusieurs reprises pris les pieds dans le tapis en un très court laps de temps, on saura se montrer indulgent et saluer les efforts lorsqu’ils vont clairement dans le bon sens.
Justice League n’échappera pas à la comparaison avec Marvel et le réalisateur/les réalisateurs en sont en fin de compte assez conscients.
Il est d’usage de récompenser les spectateurs ayant chèrement payé leur place de ciné (GENERALEMENT le prix du bluray collector’s EDITION) en leur offrant une scène post-générique. Dans un réflexe pavlovien, ceux-ci restent sagement assis A attendre QUE défilent une ribambelle de noms dont ils se moquent éperdument pour un dernier su-sucre. Beau joueur DC en aura prévu deux, dédicace aux lecteurs de la première heure mais pas que.
JUSTICE LEAGUE
Réalisé par : Zack Snyder/Joss Whedon
Scénario : Chris Terrio/Joss Whedon
Durée : 121 min
Pays : USA
Genre : Action, aventure, fantastique
Date de production: 2017
Interprétation
Gal Gadot
Henry Cavill
Ben Affleck
Ezra Miller
Ray Fisher
Jason Momoa
Amy Adams
Diane Lane
J.K. Simmons
Jeremy Irons
Equipe technique
Musique : Danny Elfman
Photographie : Fabian Wagner
Montage : David Brenner/Richard Pearson/Martin Walsh