Hercules (Hercule)

Hercule est à la mode. Après « The Legend of Hercules » sorti en janvier de cette année mettant Kellan Lutz dans le rôle du fils de Zeus, c’est au tour de Dwayne « The Rock » Johnson de prêter son physique au demi-dieu.

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Hercule, par Brett Ratner
En salles le 27 août

Pour la production de Paramount et MGM, c’est Brett Ratner qui est aux commandes du film. Ayant réalisé la saga des Rush Hour mais aussi X-Men : The Last Stand ou Tower Heist, Ratner va utiliser le charisme de Johnson à son maximum pour Hercules.

Dans la peau d’un mortel, Hercule possède une force physique exceptionnelle lui permettant de gagner sa vie en tant que mercenaire. Hanté par les événements de son passé, lui et sa bande sont approchés par la fille du Roi de Thrace pour mettre fin à une guerre civile. En l’occurrence, il s’agirait du dernier contrat avant la retraite.

A l’inverse de l’autre peplum que je suis allé voir plus tôt dans l’année (Pompeii pour ne pas le nommer), Hercules accomplit exactement ce qu’on peut s’attendre en lisant le synopsis et en voyant la distribution. À l’inverse de Pompeii toujours, Hercules ne m’a pas déçu, mais il ne m’a pas épaté. Avec l’aisance devant les caméras et l’aura dégagée par le catcheur (quasi-retraité) connu sous le pseudonyme « The Rock », c’est en fait le pari tenté par le scénario du film ; celui de montrer ce à quoi un Hercule à taille humaine ressemblerait. Outre l’entraînement intensif de 8 mois pour transformer son physique déjà impressionnant en celui d’un résident de l’Olympe, c’est l’approche entière du film aux mythiques douze travaux et autres exploits d’Hercule couplée à la performance de Johnson qui portent ce film.

Dès les premières minutes, je voyais un Thor de Marvel en Grèce Antique. La clique d’amis (Rufus Sewell, Ian McShane, Ingrid Bolsø Berdal, Aksel Hennie, Reece Ritchie) qui aide le protagoniste dans ses batailles et dans ses travers. Les muscles, l’attirail distinctif (armure/pagne) et l’arme fétiche utilisée (Mjolnir/Massue) poussent les parallèles plus loin encore. Une armée adverse, verte et inhumaine, ravive des souvenirs plus précis encore.

À l’inverse de Johnson, qui à l’air d’avoir attendu toute sa vie ce rôle, le film peine à se forger une identité. Que ce soit dans l’intrigue principale qui puise dans les drames de Gladiator ou les batailles sorties du Seigneur des Anneaux, Hercules n’est rien d’unique et prend souvent la sortie de la facilité avec de nombreux clichés.

Avec son label de prochain blockbuster, il sera intéressant de voir comment il fera face à Lucy ou aux autres franchises en Suisse, mais il est considéré comme un léger succès à sa sortie aux Etats-Unis.

Les scènes d’action ainsi que la 3D offrent une belle dose de testostérone, mais on a de la peine à s’attacher aux personnages, peu aidés par le scénario trop basique. Un grand côté positif est la performance de John Hurt en tant que roi de Thrace, que je n’avais plus vu autant convaincant depuis son rôle d’Adam Suttler dans V for Vendetta.

Au final, ce film ne changera probablement pas votre vie, mais il a ses bons points. Ne cherchez juste pas à atteindre les sommets de l’Olympe avec.

Can you smell what The Rock is cooking?

Noté : 2 / 5

Bande-Annonce

Casting

Dwayne Johnson
Rufus Sewell
Ian McShane
Ingrid Bolsø Berdal
Aksel Hennie
Reece Ritchie
John Hurt
Rebecca Ferguson
Joseph Fiennes
Peter Mullan
Tobias Santelmann
Irina Shayk
Barbara Palvin

Détails

Date de sortie en Suisse: 27.08.2014
Réalisateur: Brett Ratner
Pays de production: Etats-Unis
Durée du film: 98 minutes
Genre: Action / Aventure

(Images droits réservés)

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J’ai obtenu en septembre 2013 mon Master de HEC Lausanne et je m'occupe ainsi de la majorité de l'aspect commercial et partenariats du webzine. C’est avec enthousiasme que j’ai rejoint David, Hervé et Sven en mai 2014 pour créer Le Billet, et je me réjouis d'y contribuer dans la durée!