Après le job, en route pour l’Arena de Genève, la salle la plus affreusement laide de l’arc lémanique et au-delà. On arrive donc vers 20h au Zénith de Ferney-Voltaire, au milieu de la foule, on croise tout Genève et tout Lausanne et on se rue pour assister au concert de la toujours aussi incroyable Little Simz. On l’avait apperçue en 2015 à Brighton, elle nous avait éblouie, elle a maintenant 22 ans et elle fait danser une salle immense, pleine de gens venus pour autre chose. Quel talent… On la reverra dans la soirée pour ses collabs avec les gorilles.
Ça bouscule, ça pousse et vers 21h, Damon et sa bande arrive. Gorillaz est un collectif formé en 1998 et qui a accompagné la musique de son époque, comme Damon Albarn a toujours su le faire. Ce qui est intéressant, c’est qu’on dit aujourd’hui qu’avec internet, les nouveaux outils électroniques, l’expansion de la culture musicale, tout ça amène à une disparition des styles musicaux, dans un grand cross-over généralisé, où le hip-hop rencontre la pop et le rock, où tout s’hybride. Les vieux débats sont morts, n’intéressent plus que les anciens et ça, Gorillaz le défend finalement depuis quasiment 20 ans. Tout leur concert sera sur cette idée : du rock, du rap, de la pop et, surtout, tout ça en même temps. Damon est aussi à l’aise avec Little Simz sur une scène en Europe, qu’avec des musiciens maliens à Bamako ou en songrwriting intime sur son album solo.
Le concert lui-même est léché et propre. Un son qui tabasse, des écrans qui éblouissent, des guests en pagaille, une foule conquise. Ça dure 1h30, ça aurait pu durer des semaines. Tout y passe : Feel Good Inc. évidemment (De La Soul est sur scène), mais aussi l’antique Clint Eastwood, le tout récent Garage Palace, le mythique Stylo, Kids With Guns, l’étrange Saturnz Barz, etc.
Bref, on a passé une excellente soirée et, pour ceux que ça intéresse, elle est dispo en intégralité en podcast ici :