« Que viva América Látina » ! On peut retenir ces paroles de la cérémonie de clôture de la 17e édition de Filmar qui a eu lieu dimanche soir dernier à Genève. Deux distinctions ont été remises et le film argentin Las insoladas a fermé le festival en beauté. La soirée s’est déroulée entre émotion et légèreté dans le somptueux auditorium de la Fondation Arditi aux balcons et passerelles suspendues.
Le Jury des Jeunes a décerné un prix dans la catégorie des films Prima opera, les premières œuvres de jeunes réalisateurs sud-américains. Michael, un jeune americano-colombien, a ouvert le discours du Jury des jeunes. Y el ganador es… (et le gagnant est…) Luis Zorraquín pour son film Guaraní! Le jury en herbe a salué « le message diffusé et la touche personnelle » apportée par le réalisateur. Il a également relevé la force du « personnage féminin face au machisme ».
Le film raconte l’histoire d’Atilio, un grand-père qui aurait préféré avoir un petit-fils plutôt qu’une petite-fille pour lui transmettre les secrets de la culture guaraní. Un beau jour, ils embarquent sur le fleuve pour rejoindre la mère de Lara qui est partie travailler en ville. Récit d’une traversée entre le Paraguay et l’Argentine.
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Côté prix du public, c’est le documentaire Tus padres volverán de l’Uruguayen Pablo Martínez Pessi qui a été primé. En 1983, plus de 150 enfants vivant en Europe sont envoyés en Uruguay. Ils sont tous fils et filles d’exilés politiques et le but et de leur faire découvrir leur pays d’origine. Le film revient sur six enfants, aujourd’hui devenus adultes, qui ont effectué ce voyage.
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Enfin, le festival s’est clôt sur une note de légèreté avec la projection du film argentin Las insoladas. Le réalisateur Gustavo Taretto nous fait entrer dans l’intimité de six amies qui font bronzette sur un toit d’immeuble délabré de Buenos Aires. Un projet de voyage se dessine au fil de la journée et toutes les solutions de financement sont bonnes à prendre pour les six copines. Dans Las insoladas, on a droit à tous les clichés : de la recette de l’autobronzant maison à la chromothérapie en passant par les médisances et autres mesquineries. Mais qu’est-ce qu’on rit ! Une vaste palette de thèmes sont abordés d’un œil léger, bien évidemment ponctués par l’argentissime « che, boluda ! ». Taretto nous sert des images très esthétiques presque exclusivement tournées sur un même endroit. Un délicieux shot d’Argentine à voir absolument pour toutes les personnes ayant connu ce pays de près ou de loin !
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(la diffusion n’est pour lors pas prévue dans les salles suisses, mais à se procurer d’une manière ou d’une autre!)