NIFFF 2015 – Chronique

Notre chronique d'un festival tronqué par les imprévus...

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Image droits réservés / http://www.nifff.ch/

Malheureusement, le Neuchâtel International Fantastic Film Festival, ou NIFFF, tombait mal. Entre les imprévus de dernière minute, les problèmes de planning et j’en passe, nous n’avons pas pu couvrir – comme voulu – ce chaleureux festival. Sélection très intéressante, invités de renom, cette quinzième édition avait « de la gueule » sur le papier. Donc, nous allons vous parler du peu de films qu’on a « réussi » à programmer dans cette canicule étouffante.

The Invitation – USA – Compétition internationale



Après plusieurs années de silence, Will (Marshall-Green) est convié par Eden – son ex-femme – à une réunion entre amis. Vu leur passé tragique, l’homme adopte une attitude plutôt discrète dès son arrivée. De là, démarre une étrange réunion entre amis…

La réalisatrice Karyn Kusama (Jennifer’s Body) met en scène un thriller presque Hitchcockien. Dans cette étrange ambiance, Will – plutôt effacé – tente de faire bonne impression mais ses démons du passé refont surface. Prisonnier d’un deuil non-consommé, Will erre dans cette petite réunion aux apparences joviales. Peu à l’aise, Will rencontre David (Michael Huisman). Suspicieux et intrigué par les actions du nouveau fiancé d’Eden (Tammy Blanchard). Entre disputes et hystéries, The Invitation nous plonge dans un thriller bien ficelé et, par instant, captivant.

Etrangement captivant et malsain – c’est le cas de le dire -, l’oeuvre de Kusama pâtit d’un casting un peu brouillon. Si le scénario est de très bonne qualité – la fin vaut le détour -, on ressent une petite gêne sur la qualité globale du métrage de Kusama. Prenant et insidieux, The Invitation tient correctement son os pour conclure sur une note étonnante et bien pensée. Pas mal!

Réalisé par : Karyn Kusama
Genre : Thriller
Durée : 90 min
Avec : Logan Marshall-Green, Tammy Blanchard, Michael Huisman, John Carroll Lynch

Slow West – USA – Films of the 3rd kind

Au 19ème siècle aux Etats-Unis, Jay traverse les grandes plaines américaines à la recherche de son grand amour perdu. Jay croise la route de Silas, un mystérieux voyageur. Une longue route et de nombreuses aventures se présenteront au duo.

Il y a de ces films où nous nous laissons bercer sans vraiment savoir pourquoi. Slow West fait partie de cette catégorie là. Hypnotique, touchante, l’oeuvre de John Maclean est savoureuse.



Mené par un Michael Fassbender « badass », le western s’apparente à une longue aventure peuplée de rencontres et d’imprévus. Une quête initiatique. Chaperon du jeune Jay – Kodi Smit-McPhee est parfait – Silas (Fassbender) fait office de mystérieux protecteur dans un monde sans pitié. 

Ce qui frappe, c’est les voies empruntées par Maclean. Loin d’être un western classique et convenu comme redouté au début, Slow West propose l’Ouest dans ses grandes lignes mais pas que. La sensibilité qui caractérise le personnage de Smit-McPhee en est la preuve évidente.

Avec cet excellent casting – ajoutons encore le rôle secondaire de l’excellent Ben Mendelsohn -, Slow West est un très bon film. Parfois un peu long et coupable de séquences mineures, le métrage de Maclean est une vraie réussite, on se plonge rapidement dans cette quête musclée et dramatique…

Réalisé par : John Maclean
Genre : Western, Drame, Thriller
Durée : 1h24min
Avec : Kodi Smit-McPhee, Michael Fassbender, Ben Mendelsohn, Rory McCann

Bande-annonce : 



Homesick – Allemagne – Compétition internationale

Jessica est une musicienne en devenir. Tout va bien dans le meilleur des mondes pour la jeune fille. Après avoir emménagé avec son copain dans un nouvel appartement, Jessica rencontre une voisine qui ne lui inspire pas la confiance…

Film énigmatique, Homesick nous entraine dans le quotidien de Jessica. Un peu en froid avec ses parents – surtout son père -, la talentueuse musicienne sent quelque chose qui ne tourne pas rond. En effet, se sentant surveillée par une étrange voisine, Jessica tombe dans la paranoïa.

Homesick de Jakob Erwa est d’un extrême ennui. Jouant sur cette ambiance angoissante – qu’on ne ressent presque jamais -, Jakob Erwa s’emmêle les pinceaux avec brio. Une oeuvre barbante, qui n’arrivera jamais à prendre son envol.



Réalisé par : Jakob Erwa
Genre : Thriller, Drame
Durée : 1h38min
Avec : Esther Maria Pietsch, Matthias Lier, Tatja Seibt

Bande-annonce :

Deathgasm – Nouvelle Zélande – Ultra movies

Une bande de hardeux réveille un démon en jouant une mystérieuse partition. De là, la bande d’ados marginaux doit rétablir le bon déroulement avant que le monde ne tombe dans l’apocalypse.

Gros film WTF! Honnêtement, Deathgasm est un bon moment, un moment de pure déglingue. Entre l’hémoglobine qui gicle partout, les zombies, le gros métal bien gras, Deathgasm a fait éclater de rire la totalité de l’assistance durant la projection.

Pas grand chose à rajouter sur un film complètement « jeté », une comédie horrifique d’une extrême intensité. Le casting est top et la réalisation à l’image du film : barrée. En somme, Deathgasm rugit fort, très fort! Une bonne dose d’éclate.

Réalisé par : Jason Lei Howden
Genre : Horreur, Comédie
Durée : 1h30min
Avec : Milo Cawthorne, James Blake, Kimberley Crossman, Sam Berkley

Bande-annonce :

Après une petite critique des films que nous avons eu le temps de visionner, nous avons eu la chance d’assister à la conférence de Chris Carter. Le créateur de X-Files a donné rendez-vous à ses fans pour débattre sur plusieurs sujets, mais surtout sur le retour de X-Files. Un débat très intéressant, où Chris Carter nous apprend qu’il a adoré Birdman de Inarritu… mais pas que.

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Journaliste culturel. Ex Italic Magazine et ravagé de l'écran.