NIFFF 2016 | February

Dans la suite de la compétition au NIFFF, nous renouvelons avec le genre du thriller et de l’horreur avec « February », du réalisateur américain Osgood Perkins, qui lui aussi passe derrière la caméra pour la première fois.

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February, d'Osgood Perkins.
Kiernan Shipka dans le rôle de Kat. Image droits réservés.

Si hier je vous ai parlé du merveilleux Parents, aussi réalisé par un néophyte, le produit final projeté avec February n’est pas toujours à la hauteur de nos attentes, ni de son potentiel indéniable.

Dans la petite ville de Bramford dans l’état de New York aux Etats-Unis se trouve un internat catholique pour jeunes filles. Kat (Kiernan Shipka) y est une étudiante de première année qui attend, comme toutes les élèves, la visite de ses parents pour la pause hivernale de février. Quand ces derniers ne se présentent pas sur place, Kat est forcée à passer la semaine avec Rose (Lucy Boynton), une étudiante plus âgée qui aime transgresser les règles très strictes de l’internat. Seules avec deux surveillantes, le calme sera rapidement rompu lorsqu’une apparition surnaturelle sèmera le chaos, un chaos dont Joan (Emma Roberts) semble connaître le secret.

Terriblement basique et sans grande profondeur ni d’imagination, ni de jeu d’actrice, February s’en sort à peine grâce à un final infernal qui laisse une « bonne » impression.

Isolé dans le froid glacial du nord-est des Etats-Unis qui, pour l’avoir vécu en personne, je peux vous assurer, n’est que rarement agréable, l’internat de Bramford est le cadre parfait pour réaliser un film tel que February. Souhaitant si ardemment être comme The Shining sans jamais vraiment s’y approcher, ni capter son mystère, February se limite à exploiter sa luminosité timorée et la musique spectrale pour nous faire frissonner. Efficace par moments, la tactique devient rapidement prévisible.

Si la paranoïa est constamment grandissante et qu’on s’attend presque, au fur et à mesure que rien ne se passe, à ce que quelque chose de brusque arrive à chaque plan, c’est davantage cette appréhension qui nous angoisse que ce que l’on voit à l’écran. L’ambiance et le look des années 1980 contribuent à son succès, mais il aurait été plaisant de voir autre chose que du gore, du macabre et de la violence occasionnelle étalé de façon confuse sur des époques différentes.

Kiernan Shipka, la reconnaissable Sally Draper dans la série Mad Men, prend en quelque sorte le rôle principal du film, avec la voix ectoplasmique et le regard absent de son personnage. La dynamique entre les trois actrices et des rôles reste assez limitée, surement dû à la nature des rôles et des évènements.

Mêlant satanisme, exorcisme et thriller psychologique avec une narration brouillonne, February n’offre aucune explication crédible du pourquoi, ni du comment, et on se retrouve à essayer d’imaginer son propre scénario de comment les évènements du film se sont déroulés. Entre ces éléments qui sortent souvent de nulle part et images choc, February trouvera surement son public, mais ne fera surement jamais l’unanimité.

Noté : 2 / 5

Bande-Annonce

Casting

Kiernan Shipka
Emma Roberts
Lucy Boynton
James Remar
Lauren Holly

Détails

Date de sortie en Suisse: Inconnue
Réalisateur: Osgood Perkins
Pays de production: Etats-Unis
Durée du film: 93 minutes
Genre: Thriller / Drame

(Images droits réservés)

REVIEW OVERVIEW
Noté
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J’ai obtenu en septembre 2013 mon Master de HEC Lausanne et je m'occupe ainsi de la majorité de l'aspect commercial et partenariats du webzine. C’est avec enthousiasme que j’ai rejoint David, Hervé et Sven en mai 2014 pour créer Le Billet, et je me réjouis d'y contribuer dans la durée!