The Jungle Book (Le Livre De La Jungle)

"The Jungle Book", sous la férule du réalisateur de "Iron Man".

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The Jungle Book - Image droits réservés - © Disney

The Jungle Book (Le Livre De La Jungle), voilà un Disney qui se classe dans les classiques de la firme américaine. Exit les dessins animés, et place à la réalité pour Mowgli et son univers sauvage palpitant.

Mowgli, ce petit garçon élevé par une meute de loups après avoir été abandonné, nous emmène dans une jungle peuplée de plusieurs espèces d’animaux. Alors qu’il coule des jours heureux avec sa famille de loups, Mowgli sera confronter à la menace du tigre Shere Khan, un tigre d’une grande agressivité, portant les séquelles de la barbarie des hommes. Voyant en Mowgli une menace imminente, Shere Khan ordonne le départ de l’enfant. Devant l’autorité du tigre, Mowgli déserte sa tribu et entame une aventure palpitante, accompagné par Bagheera et Baloo.

Le pauvre petit Mowgli – le novice Neel Sethi – se retrouve une seconde fois abandonné par les siens. Au courage, l’enfant nous entraîne dans les tréfonds d’une jungle enchanteresse, mais aussi dangereuse. Des acrobaties et des rencontres font de The Jungle Book un voyage épique, magnifié par un live-action d’une étonnante beauté et parfaitement exécuté.

De Iron Man au Livre De La Jungle

Aux commandes, Jon Favreau assure une mise en scène plutôt bien sentie, mais très vite, nous sentons les faiblesses d’une histoire très bien exploitée techniquement, mais beaucoup moins attractive d’un point de vue rythme et développement du récit. Favreau semble masquer les errances scénaristiques grâce aux artifices numériques, mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’histoire ne prend jamais son envol, si bien que nous sombrons dans l’ennui après une bonne trentaine de minutes. Peut-être trop axé sur le travail numérique considérable, la déception prend le dessus, tant l’histoire se ramollit devant la technologie colossale. Il est important de souligner l’aspect technique, car le sentiment de voir Favreau se perdre dans cette jungle technologique se ressent avec une certaine amertume.

Kaa doublé par la sensuelle Scarlette Johansson - Image droits réservés - © Disney
Kaa doublé par la sensuelle Scarlett Johansson – Image droits réservés – © Disney

Les paupières lourdes, nous assistons à un défilé de paysages somptueux, si fluides et immersifs que la 3D n’est pas désagréable. Ce travail gargantuesque se couple avec l’intégration très réussie des animaux avec le petit Mowgli, seul personnage « réel » dans cette jungle remasterisée. L’occasion de souligner le jeu intelligent du petit Neel Sethi – premier rôle de cette envergure -, qui réalise un bon travail, malgré son jeu saccadé et agaçant par instant.

Voxographie finement mise en place

L’autre point positif que nous retenons, c’est ce bon travail de doublage. En tête de liste, citons la voix sensuelle d’une certaine Scarlett Johansson, le vilain serpent Kaa. Des acteurs qui s’en donnent à coeur joie pour se glisser dans la peau de personnages rendus légendaires à travers les âges. De Bill Murray à Idris Elba, le casting de voix se montre très inspiré.

Outre le travail technique et la voxographie, The Jungle Book tente (vainement) de remettre au goût du jour une histoire légendaire, calée entre le classique de Disney et celui de 1967, sans produire la véritable émotion attendue. Un récit sans grande surprise, avec une étrange sensation de tourner en rond s’empare très vite de nous. La mise en scène en retenue de Favreau ne réussira jamais à bousculer un film ennuyeux, qui nous fait ni chaud ni froid. Un film « regardable », mais l’émotion n’y est tout simplement pas.

The Jungle Book | Bande-annonce

Fiche technique :

Réalisé par : Jon Favreau
Date de sortie : 13 avril 2016
Durée : 1h45min
Genre : Aventure, Fantastique
Pays : USA
Musique : John Debney
Scénario : Justin Marks, Rudyard Kipling
Photographie : Billy Pope
Distributeur : Disney

Casting :

Neel Sethi
Ben Kingsley
Bill Murray
Idris Elba
Scarlett Johansson
Christopher Walken
Lupita Nyong’o
Giancarlo Esposito
Emjay Anthony

REVIEW OVERVIEW
Note :
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Journaliste culturel. Ex Italic Magazine et ravagé de l'écran.