Montreux Jazz Festival 2017 | Kaytranada, Cinematic Orchestra et London Grammar

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London Grammar
London Grammar Montreux Jazz Festival, le 12.07.2017 © 2017 FFJM - Lionel Flusin

Kaytranada

Peu investi, la plupart du temps sans casque de pré-écoute et un peu arrogant. C’est l’impression que m’a donnée Kaytranada en ce début de soirée qu’il prévoit comme “la tempête avant le calme”. La tempête peine pourtant à se faire entendre. Avec des enchaînements un peu maladroits parfois, une tisane à la main, lorsque Louis Kevin Celestin nous dit: “by the way,…you’re supposed to dance.” A moi de penser: “non mon gars, c’est toi qui dois nous faire danser”. Il n’y peut pas grand-chose et je me demande pourquoi ce line-up. Sans doute la peur que tout le monde parte après les deux concerts si ce DJ de génie avait été prévu pour clôturer la soirée. Le Canadien progresse et parvient tout de même à faire bouger un peu un Auditorium Stravinsky timide et pudique, attendant sans doute de voir The Cinematic Orchestra ou London Grammar.

Kaytranada
Kaytranada © 2017 FFJM – Lionel Flusin

The Cinematic Orchestra

Jason Swinscoe débarque alors avec ses copains The Cinematic Orchestra qui nous conquièrent de suite, nous plongeant dans un environnement nu-jazz-ambiant, beau et complexe. Un mélange d’ambiances qui nécessite d’être attentif, analyste et curieux. Les talentueux musiciens ne commettent aucune erreur et produisent une musique minutieuse et imagée, qui me rappelle que ce groupe porte bien son nom. Et malheureusement, la fatigue commence à s’installer dans la salle. Les moments jazz dissonants endorment le public, les personnes venues voir London Grammar s’impatientent, certains regardent leur montre tandis que d’autres, malpolis en viennent jusqu’à huer Jason lorsqu’il parle d’en jouer encore une dernière.

Cinematic orchestra
© 2017 FFJM – Marc Ducrest

London Grammar

Hannah Reid, Dominic “Dot” Major et Daniel Rothman se sont fait attendre. Pendant que quelques fans déçus partent prendre leur dernier train, les London Grammar parsèment rapidement leur live de leurs chansons les plus connues, Hey Now, Wasting My Young Years, Nightcall sont jouées dans la première demi-heure. La voix d’Hannah est de toute beauté, comme prévu. Derrière le groupe, un écran traverse la scène, au fond, de gauche à droite. Immense, cet écran nous plonge dans des paysages de forêt, de mer ou des flammes qui illustrent brillamment la musique des Britanniques. L’air timide, Hannah n’a pas l’air complètement à l’aise lorsque les moments rythmés l’amènent à devoir bouger sur scène, mais lorsqu’elle chante, elle abandonne toute gêne et met tout le monde d’accord. Un final épique clôt cette soirée qui peine à garder tout le monde éveillé.