Metronomy | Fri-Son

Metronomy ou les années 1980 qui ont réussi...

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J’adore le Fri-Son. Comme endroit, comme bar, pour danser, pour discuter, pour picoler. Et puis, j’adore Fribourg, l’apéro à l’Ancienne Gare, la ville, les gens, tout ça. Mais quand même. Quand c’est pour un concert à guichet fermé, le Fri-Son, c’est pas terrible : la salle est toute en longueur, tu vois vraiment pas grand-chose, le bar est loin et en même temps dans le même espace. Bref, dans ces cas-là, entre ça et une grande halle à la con, je ne vois pas la différence. On est donc là, un vendredi soir, un peu coincé, des gens qui vont aux toilettes, au bar, d’autres qui repartent devant, dans le passage, où que tu te trouves… et commence la bande Joseph Mount

Je les avais vus en 2006 au For Noise et n’avais été convaincu qu’à moitié, je les avais loupés toute l’année dernière alors plus que convaincu par leur album, c’est donc avec chance et bonheur qu’on accroche ce live de fin de tournée.

Il y a quelque chose de sublime dans ce groupe, de l’ordre du rêve d’enfant, une espèce de joyeuse naïveté, une idée de la musique. C’est difficile à définir, mais ça se sent dans plein de détails. Le décor déjà, monde des barbapapas, des télétubbies, de Hair ou de chewing-gum, les 70’s un peu aussi. Les costumes et la posture sur scène sont ceux d’une espèce de fête joyeuse, presque Marti Mc Fly au bal de promo Enchantment under the Sea. On n’a pas peur de faire plaisir au public, on n’économise rien, les tubes partent direct, d’entrée : The Look, Love Letters, I’m Aquarius… Joseph nous parle de son après-midi touristique en funiculaire à Fribourg. C’est vrai, c’est sympa Metronomy.

Et à côté de ça, c’est bien foutu, c’est excellent. C’est enjoué, ça raconte une histoire, des époques, comme ce clip de I’m Aquarius qui nous parle autant de 2001, l’Odyssée de l’Espace, que de Flash Gordon ou du 5ème Elements, de 1968 à 1997, en passant par 1980, comme leur musique. Y a du clavier et de la batterie, des beaux textes aussi.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=iQS4oa-dgLY&w=640&h=390]

 

En fait, Metronomy, c’est les années 1980 qui ont réussi. L’année 1985 avec Depeche Mode, Aretha Franklin, R.E.M, Talking Heads ou Etienne Daho et sans Lio, Douchka, USA for Africa, Scorpions, Gold, Cock Robin, Sandra, Philippe Lavil, Bryan Adams et tout le reste de cet océan de mauvais goût que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, comme dirait l’autre.