À travers le regard de son chien, Laurie Anderson propose une étonnante immersion philosophique. La veuve de Lou Reed évoque le deuil, l’amour, le sens de la vie. Heart of a Dog est le type même de film qui tend à la réflexion mais aussi au cinéma expérimental.
Toute remise en question est bonne à prendre. C’est ce que Laurie Anderson semble vouloir mettre en lumière. Cette artiste expérimentale explore les thèmes de l’amour, de la mort teintés de citations. « Every love story is a ghost story », dit Anderson. Citation reprise du défunt écrivain David Foster Wallace, Heart of a Dog garde cette trame mélancolique constante. Malgré le titre du film, nous sentons l’attention toute particulière portée à Lou Reed, mort en 2013. Laurie Anderson partageait la vie de Reed pendant près de 21 ans.
Long de 75 minutes, Heat of a Dog suit Lolabelle, ce chien tant aimé par Anderson. Nous suivons comment Lolabelle peint des toiles, joue du piano. Bref, c’est amusant ce qu’un chien puisse effectuer ce genre de performance – personnellement que je trouve grotesque. Intermèdes musicaux. Pluie ruisselante. Ambiance automnale. Derrière cette oeuvre abstraite, la philosophie employée par Anderson peut paraître prétentieuse.
En toute sincérité, le développement démontre une intention évidente d’exposer une expérience personnelle à travers des métaphores. Sans vraiment comprendre réellement où Anderson veut en venir, nous suivons une sorte de thérapie cinématographique ennuyeuse.
Fiche technique :
Réalisé par : Laurie Anderson
Date de sortie : –
Durée : 1h15min
Genre : Documentaire
Nationalité : Américain