Une journée d’été, le soleil et la chaleur. Le match un peu fou du Portugal sur écran géant, puis du post-rock aux Docks. Programme étrange ? Un peu. Mais c’est un beau groupe qui nous attendait ce 22 juin sur la scène lausannoise. On pensait trouver un public clairsemé, mais on arrive dans une salle pleine.
Le concert commence comme leur dernier album, par Wilderness. Les Américains n’utilisent le micro que pour dire bonjour au début et au revoir à la fin du concert, ici on fait du sérieux, on fait de la musique. Chaque titre prend son temps et se met en place. C’est ce qui est beau avec le post-rock, ces morceaux de 10 minutes, lents et puissants à la fois. Ça fait souvent un peu daté ce genre de concerts, mais Explosions le fait de façon très élégante et assez contemporaine.
Le concert passe à côté de certains gros titres, pour se concentrer sur le dernier album. En même temps, c’est pas Rihanna, c’est pas dramatique non plus. Le public est transporté et l’effet se met en place. D’une façon générale, le live est bien posé et fonctionne, même si un poil plus de puissance n’aurait pas été de refus.
Les Texans sont souvent repris comme bande son pour des films ou des séries et on comprend pourquoi : les ambiances sont envoutantes, pleines, précises, les titres sont forts et très beaux. La soirée se termine sur The only moment we were alone, bande son du film Sleepwalking et, pour l’occasion, de ma fin de soirée.
Excellent moment que cette soirée, pour laquelle on saluera au passage l’audace des Docks. Programmer du post-rock en juin à Lausanne, ça ne va pas de soi et on ne peut qu’être très content que cela ait été récompensé par un public nombreux et manifestement ravi. Comme nous.
