Le Romandie profite toujours de nous proposer une sélection pointue et alléchante. Cette soirée du dimanche 18 octobre 2015 ne déroge pas à la règle, loin de là. Ce n’est autre que la révélation de la scène folk, SOAK, qui est appelée à fouler la scène du mythique club lausannois.
Dans une salle du Romandie clairsemée, les hostilités démarrent sous les mélodies enivrantes d’Aurélie Emery. Chanteuse au parcours atypique (son site officiel), la jeune femme dévoile un univers étonnant. Etrangement, bercé par cette justesse vocale, la performance d’Emery nous transporte dans une expérience riche en sonorités « world ». Un mélange de folk-psyché-électro surprenant et particulièrement intéressant.
Une première partie surprenante, maintenant, place à SOAK! Un petit rafraîchissement au bar, et les cordes de la guitare de Bridie Monds Watson commencent à trembler. C’est seule – rejointe par ses deux musiciens après 2 morceaux -, sur la gauche de la scène que SOAK débute son oeuvre…devant une faible assistance. Haute comme trois pommes, vêtue d’un long t-shirt noir, l’artiste irlandaise laisse échapper sa voix douce et grave à la fois. Un début en douceur, et B a noBody résonne entre les murs du Romandie pour notre plus grand plaisir. Véritable découverte cette année, SOAK parvient à nous ensorceler par sa maturité, malgré ses 19 ans. Si l’adolescente cartonne avec ses ballades, nous pouvons déplorer un manque évident de présence scénique ou une absence – presque totale – de communication avec son public. Un défaut mineur que nous pouvons comprendre peut-être par son jeune âge et son manque d’expérience scénique. Rappelons que Bridie avait encore le nez plongé dans les bouquins l’année dernière…
Talent indéniable, SOAK est un nom à retenir à l’avenir. Nous ne pouvons que vous inviter à écouter son premier album Before We Forgot How To Dream. Une palette folk délicate et pure qui, sur scène, fait mouche.
SOAK – BLUD