Spaceships – Nicolas Bougaïeff

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Cela faisait un petit moment qu’on voulait en parler. L’occasion rêvée s’est présentée : la sortie de son dernier EP, paru sur TRAUM Schallplatten.

Basé à Berlin, le Canadien Nicolas Bougaïeff conçoit des contrôleurs pour Björk et Orbital, en compagnie de Richie Hawtin. De l’autre côté, il compose.

Fort d’une pratique du violon et de l’informatique, d’une thèse sur la techno minimale (et plus particulièrement en live), ainsi que d’études sur l’électroacoustique, aspect essentiel à la musique électronique aujourd’hui, Nicolas Bougaïeff est un nom qu’on entendra retentir sous peu.

Sa combinaison entre principes de la musique classique moderne et techno font de ses oeuvres des pièces uniques dans le genre, penchant quelques fois vers l’expérimentation. Spaceships est le second EP du producteur cette année après Hypoxia.
A ses côtés sur Movements EP, Max Cooper a sélectionné l’un des morceaux de cette dernière œuvre dans sa compilation du mois.

On décolle instantanément avec le morceau éponyme, lourd de battements, d’augmentation de rythme, d’arpèges, de reprises, et de l’introduction de couches de synthés distordus. D’après le producteur, cela relate « les voyages inter et extrastellaires, à l’approche de la vitesse de la lumière, moment auquel le temps se dilate ».
Les premières secondes de Rattlesnake ne sont pas sans nous rappeler Jack à Paris, apparaissant sur Decompress EP (expérience inspirée également par les trames de Mondrian). Les roulements de tambours tribaux ajoutés aux prenantes distorsions du synthétiseur au coeur du morceau y propagent une ambiance mentale, propice à l’introspection.
On terminera cette visite du vaisseau par Bullet Train et ses sonorités futuristes, épiques par moments, sombres par d’autres, nous quittant unes à unes pour nous laisser en tête à tête avec les arpèges dans le néant.

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Actuellement étudiant à Paris, mon appétit pour la musique n'a fait que s'amplifier au fil des années. Du classique à la techno, elle est le remède à tous les états, tous les moments, et s'adapte à tous les espaces. Polyglotte et producteur à mes heures perdues, j'ai rejoint l'équipe Le Billet en janvier 2015 et le représente en France.