Martin revient de cure après avoir été déçu pas beaucoup de choses, mais surtout par l’amour. Quand il revient chez son père, un homme insomniaque et passionné d’horticulture, Martin tente de mettre en garde son jeune frère de 16 ans, Gabriel, face aux pièges de l’amour. C’est là que Mathilde entre en scène. Une femme pétillante qui va redistribuer les cartes dans une dynamique familiale quelque peu maussade.
Emma Luchini n’est autre que la fille de Fabrice Luchini. S’inspirant du roman de son compagnon, Nicolas Rey, Emma Luchini réalise, avec Un début prometteur, son second long-métrage. Outre la présence de Fabrice Luchini au casting, nous y retrouvons Manu Payet et Veerle Baetens – l’interprète d’Elise dans The Broken Circle Breakdown.
Avec Un début prometteur, nous entrons dans une histoire…inintéressante. Décousu et incohérent par moment, l’histoire s’apparente à une sorte d’aventure existentielle et philo-moraliste. Si nous prenons le rôle de Martin (Manu Payet), nous n’arrivons jamais à percer la véritable motivation du personnage. Alcoolique et mélancolique, Martin tente, vainement, à démoraliser son petit frère. Tiens, le petit frère. Gabriel (Zacharie Chasseriaud), lui, tombe follement amoureux de Mathilde (Veerle Baetens), une joueuse de poker très libre dans sa manière de vivre. Et au milieu de tout ça, Francis (Fabrice Luchini), un père insomniaque et résigné par une existence marquée par un divorce qu’il refuse de consommer.
Mais que souhaite montrer Emma Luchini? L’élaboration du scénario nous perd très vite, si bien, que les rencontres qui peuplent le récit n’apportent rien, mais rien du tout à l’histoire. Nous pouvons comprendre, à travers le personnage de Mathilde, la recherche d’une figure maternelle pour Gabriel et Martin. Dans cette famille à consonance masculine, l’arrivée et la vitalité de Mathilde va déclencher un élan d’affection pour les trois hommes. Laissant échapper toute la vulnérabilité qui accompagne les trois garçons de la famille Vauvel.
Certes, nous assistons à plusieurs scènes cocasses – la scène de l’amant ou celle du dresseur de chien -, mais le rythme inexistant, l’incohérence scénaristique et l’étonnante fragilité du casting, noircissent une oeuvre sans queue ni tête et terriblement ennuyeuse.
