Un avant-goût prometteur nous avait été donné avec Ouija, peu après l’annonce de la sortie de l’album. Néanmoins, son fond de beats puissants n’est pas révélateur de l’esprit de cet album (on peut se demander ce qui a mené à un tel choix). L’IDM de Rone nous transporte en effet dans autant d’univers fantastiques que de pistes, dans autant de découvertes sonores que d’écoutes.
L’excellente entrée en matière (OO) nous plonge d’emblée dans le cosmos des créatures de Rone.
Sonorités planantes, oniriques, industrielles se succèdent. La voix du popman Etienne Daho (Mortelle — dont je ne suis personnellement pas fan), la trompette avant-gardiste de Toshinori Kondo (Acid Reflux) et l’envoûtante voix de Sea Oleena (Sir Orfeo) nous escorteront jusqu’au climax : Ouija. Symphonique.
Avant de nous séparer dans la tranquillité de François Marry et de Bryce Dessner, Castex aura montré avec brio dans cette histoire rone-anesque qu’une orchestration intelligente des musiques électronique et classique est une réalité.
La présentation sold-out de l’album le 5 février à la Cigale (Paris) annonce une suite plus que palpitante pour la tournée Creatures. Après un premier passage en Suisse le 12 février aux Docks, le Français sera présent à Zürich le 21 mars, à l’occasion du Digital Maag Electronic Live Music Festival.