Brilliant Benjamin Clémentine

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Montreux Jazz Festival 2014 - Club © Marc Ducrest

Le Montreux Jazz Festival 2014, c’est terminé, je suis nostalgique et jetlagée. Plus de badge, plus de miam, plus de glou, fini les massages à disposition, fini les nuits blanches, fini les réveils au son des soundchecks, au revoir les cernes, retour à la vie normale.

Ce matin, on me demande mon coup de coeur de cette 48ème édition du MJF et c’est immédiatement à Benjamin Clémentine que je pense. Alors pour ceux qui ne le connaissent pas encore, il me semble urgent de vous parler de cet artiste hors du commun.

Le phénomène anglais, a posé son piano à queue au CLUB du Montreux Jazz, jeudi 17 juillet, pour une soirée planante aux airs mystiques, dont je me souviendrai bien longtemps.

Benjamin Clémentine, apparence sculpturale et un visage angulaire, il est doté d’une voix brute et unique. Avec sa rythmique déstructurée mais incroyablement efficace, il a su envoûter frénétiquement son public dans la pénombre et l’intimité du CLUB. Un moment exquis d’émotion arrachée, délicate et sensible.

A travers ses titres, on y entend du blues, du hip-hop, de la pop, de la soul dans son piano. Le grand Monsieur charismatique scrute, sonde son public, il chuchote et questionne la foule par des interrogations telles que « D’où venez-vous? ». A cela, un individu répond Belgique, un autre Brésil, un autre France, etc. Il vanne doucement, il rit timidement. Il nous apprivoise dans un rite amoureusement musical.

Les Parisiens l’auront peut-être croisé dans le métro ligne 2 avec sa guitare il y a environ trois ans. Bien loin de cela aujourd’hui, son succès lui permet dorénavant de se produire dans de beaux espaces prestigieux, privés ou intimistes, à la hauteur de son talent. Toutefois, ses textes rugueux et authentiques nous baignent dans une atmosphère qui ne traduit pas forcément un parcours rose et sans embûches. Ses dires ont du sens, on y croit et on se laisse inconsciemment transporter dans son univers si touchant.

Un sourire en biais, il divague souvent, fredonne des airs, bref, oui, le CLUB est conquis, sous le charme du dandy.

 

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