MJF14 | Michael Kiwanuka

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DR Michael Kiwanuka par Lionel Flusin

Bien que Michael Kiwanuka passe assez régulièrement à Montreux, c’était l’autre soir la première fois que je le voyais en live. C’est dans un Stravinsky se remplissant très tranquillement que le britannique avoue être très heureux d’ouvrir la soirée pour Damon Albarn qu’il apprécie beaucoup.

J’observe que la moyenne d’âge est relativement élevée. La preuve, c’est que les habituels collectionneurs d’images de concerts floues faites avec leur smartphone sont bien plus maladroits que lorsque le public est jeune. En effet, une bonne série de personnes n’arrivaient visiblement pas à régler le flash photo de leur téléphone pendant ce concert du Montreux Jazz Festival.

C’est accompagné d’un batteur et d’un bassiste que Michael Kiwanuka vient jouer les chansons de son seul Album studio déjà daté de deux ans, Home Again. Michael n’hésite pas à commencer fort en jouant Tell Me a Tale en deuxième. Il continue avec Always Waiting, et le Stravinsky écoute attentivement le jeune musicien originaire d’Ouganda.

Il change de guitare afin d’électriser son show, mais le public reste très contemplatif et peine à démarrer. L’exception, c’est lorsqu’il joue une version d’une chanson de Hendrix, qu’il dit avoir été une grande inspiration pour lui. Le public bouge alors un peu la tête en vacillant les bras. Pas de quoi se faire du mal, mais le solo de guitare est beau, le dialogue entre le batteur et lui-même est parfait.

Il joue ensuite I’m Getting Ready, avant de passer à quelques nouveautés. Pour ce faire il se met au piano et fait sourire le public en avouant qu’il ne joue pas très bien de cet instrument. Le groupe part pour le laisser jouer seul une triste chanson d’amour qu’il dit avoir composée lorsqu’il était dans une mauvaise période de sa vie.

Un des moments sympathiques du concert, c’est lorsqu’il nous présente son bassiste Pete, et que sans batterie, « comme au début », ils jouent Rest en duo guitare / basse. Très efficace! Le batteur revient ensuite pour interpréter Home Again, la salle s’est considérablement remplie depuis le commencement du concert et la dynamique est très bonne et rythmée lorsque les trois finissent ce concert par I’ll Get Along.

Un bon concert mais je me rends compte que vu qu’il n’a sorti qu’un album, je le connais relativement bien, et je suis peu surpris. Cela dit, ce fut une sympathique façon de préparer la salle avant Damon Albarn.