NIFFF 2014 Compétition Internationale: Starry Eyes

"Starry eyes" dresse le portrait peu reluisant d'une industrie hollywoodienne dont le prix à payer pour en faire partie ne semble pas en valoir la chandelle.

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Louis Dezseran, Alexandra Essoe, "Starry Eyes", NIFFF 2014, Compétition Internationale.

Sarah (Alexandra Essoe) rêve de faire son trou à Hollywood malheureusement la chance ne lui a pas encore sourit. Coincée dans un fast-food minable en attendant : le seul moyen pour elle de payer son loyer, elle décroche enfin un rôle après une audition à la tournure surprenante. Pas au bout de ses peines, Sarah rencontre finalement le producteur du mythique studio (Louis Dezseran) en personne qui lui laisse entrevoir des perspectives de carrière internationale à condition que celle-ci se dévoue « corps et âme » pour le rôle en question.

 

Deuxième long métrage issu de la collaboration entre Kevin Klosch et Dennis Widmyer, présenté en avant-première mondiale au « SXSW » cette année, « Starry Eyes » est un film satyrique qui dénonce avec véhémence les pratiques de certains studios hollywoodiens qui profiteraient bien trop souvent de jeunes actrices et acteurs vulnérables en quête de leur part du rêve américain. Le film brille par le soin particulier avec lequel la thématique du « pacte avec le diable » est traitée pendant les trois premiers quarts du récit.

 

Les options présentées à Sarah sont claires toutefois ce sont véritablement les conséquences qui la torturent. Son quotidien n’a rien d’extraordinaire : elle partage un appartement avec sa meilleure amie Tracy (Amanda Fuller), alterne entre auditions ratées et un job de bimbo/serveuse dans un fast food considéré comme sacré par son génial propriétaire Carl (Pat Healy). Carl, terriblement réaliste et fataliste à certains égards, a peut-être les meilleurs dialogues du film. Le soir, Sarah rejoint ses amis, tous comédiens sauf Danny (Noah Segan) qui répète à qui veut l’entendre qu’il est sur le point de réaliser son premier film. Tout ça ne suffit hélas pas à Sarah qui aspire à quelque chose de plus grand. D’un autre côté, cette audition c’est la chance d’une vie. Une chance de quitter définitivement son quotidien banal et marquer le monde de son empreinte.

Alexandra Essoe incarne à la fois cette innocence, cette naïveté caractéristique d’une jeune rêveuse pour révéler une facette beaucoup plus sombre de Sarah pour les besoins du récit qui basculera ensuite dans l’occulte. On regrettera le fait que Maria Olsen et Marc Senter respectivement directeur de casting et assistant ne soient pas plus exploités. En particulier le second dont l’attitude, et les dialogues étaient particulièrement percutants.

Cependant, le dénouement du film nous aura laissés perplexes pour ne pas dire déçus, à tel point qu’ on aurait espéré le voir disparaître au montage final. On ne vous en dira pas plus, mais vous comprendrez certainement où on veut en venir.

 

Le mot de la fin

 

Kevin Klosch et Dennis Widmyer avaient un message à faire passer, on peut se dire que c’est l’hôpital qui se moque de la charité ou se laisser embarquer dans une vertigineuse descente aux enfers, au moins jusqu’à la fin du deuxième acte.

 

 

Starry Eyes

 

Pays : USA

Réalisé par : Kevin Klosch & Dennis Widmyer

Durée : 98 min

Genre : Horreur

Langue : Anglais

Date de production : 2014

 

Acteurs et équipe technique

 

Alexandra Essoe

Amanda Fuller

Noah Segan

Fabianne Therese

Shane Coffey

Natalie Castillo

Pat Healy

Nick Simmons

Maria Olsen

Marc Senter

Louis Dezseran

 

Scénario : Kevin Kolsch & Dennis Widmyer

Photographie : Adam Bricker

Montage : Brody Gusar/Dennis Widmyer

Musique : Jonathan Snipes

Direction artistique : Jeremy Jonathan White/Chloe Knapp

Maquillages : Marina Coria/Analyn Cruz/Jill Fogel/Katie Middleton/Hugo Villasenor

Effets Spéciaux : Matt Falletta

 

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SOURCEsite officiel
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Je termine mes études de master en droit à l'université Genève après avoir obtenu mon Bachelor à Lausanne. Passionné de jeux vidéos, ciné & séries depuis mon plus jeune âge, je suis aussi avec ferveur les matchs du football club d' Arsenal tout en tapant dans le ballon quand l'occasion se présente. J'aime tuer le temps dans les transports, soit le nez dans un bouquin, avec un chapitre du shonen weekly jump, ou tout simplement en traînant sur internet. Je me suis fait les dents en pondant des avis pour Italic Magazine et j'écris pour Le Billet depuis juin 2014.