Le coeur sur la main, Louisa Clark (Emilia Clarke) est une fille sans véritable ambition, si bien qu’elle fait passer sa vie après celle de ses proches. Toujours souriante et de bonne humeur, Lou devient l’aide-soignante d’un homme qui se retrouve cloué à une chaise après avoir été heurté par une moto. Cet ex entrepreneur richissime et cynique à l’extrême, Will Traynor (Sam Clafin) n’a plus goût à la vie, il la subit. Deux personnalités diamétralement opposées qui vont se rapprocher petit à petit…
Fauché en pleine gloire. Voilà le lourd destin de Will Traynor, un être plein de vie, sportif et brillant. Après un malheureux accident, Will n’est qu’une coquille vide, il a tout bonnement renoncé au bonheur depuis sa paralysie. C’est ce pourquoi Louisa est embauchée. « Vous êtes un genre d’amie pour lui », lui indique la mère de Will. Aide-soignante mais avant tout une aide-morale, la jeune femme au tempérament joyeux usera de tous les subterfuges qui lui viennent à l’esprit pour rendre un nouvel allant à Will Traynor.
La passion amoureuse ne cessera de croitre
Au moment où la glace est brisée, Will éprouvera au contact de Lou, un nouvel élan dans sa vie malheureuse. Ayant retrouvé le sourire, l’envie de (re)faire des choses, l’ex golden boy retrouve de sa verve malgré sa chaise roulante. Hypnotisé par la joie de vivre de sa charmante aide-soignante, son affection ne cessera de grandir plus les jours passent. La faute à une femme à la prétendue naïveté, mais plutôt à son caractère vrai qui semblait faire défaut à la vie antérieure de Will. Ces caractères bien distincts font de cette relation, une romance enjouée et inattendue.
Si la compagnie de Louisa semble faire un bien immense à Will, ce dernier n’en a pas fini avec ses démons. Si bien que Lou apprend qu’il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours. Devant l’effroi de sa mère – sobrement jouée par Janet McTeer -, Will accepte de repousser de 6 mois son suicide assisté en Suisse, ce qu’apprend Louisa dans un état de décomposition total. Voilà la partie intéressante de Me Before You : Est-ce que la vie vaut-elle d’être vécue alors que nous savons pertinemment que nous décidons mourir « légalement » dans un havre de paix en Suisse ?
Hormis cette réflexion plus effleurée qu’approfondie, nous ne pouvons que nous accrocher sur le charisme indéniable de Sam Clafin – qui fut fascinant dans The Riot Club -, de par sa justesse et son air digne, nous dévoile toute l’étendue de son talent. Ce qu’on ne peut pas totalement dire de Emilia Clarke, usant de son côté joyeux et de son (immense) sourire pour nous amadouer. Force est de constater que le binôme parvient à rendre une image authentique. La romance colle, mais sans faire des étincelles.
Parfois indigeste, parfois intéressant, Me Before You est à voir devant sa télé un dimanche après-midi, voire un jour où l’envie de mettre son cerveau sur « off » est obligatoire. Une énième adaptation – pour le coup, celle de Jojo Moyes qui est aussi l’auteur du scénario – bien mollassonne, qui ne dégage rien. Même Craig Armstrong, auteur de la bande-son enivrante de Far from the Madding Crowd, n’arrive pas à transmettre une autre dimension à l’oeuvre de Thea Sharrock. Il en devient même mielleux, lui aussi…
Me Before You | Bande-annonce
Fiche technique :
Réalisé par : Thea Sharrock
Date de sortie : 22 juin 2016
Durée : 1h50min
Genre : Drame, Romance
Pays : USA
Scénario : Jojo Moyes
Photographie : Remi Adefarasin
Musique : Craig Armstrong
Distributeur suisse : Fox-Warner
Casting :
Sam Clafin
Emilia Clarke
Janet McTeer
Charles Dance
Brendan Coyle
Jenna Coleman
Stephen Peacocke
Vanessa Kirby
Matthew Lewis