L’univers de J.R.R. Tolkien est magique. Que ce soit par l’histoire de son monde ou les diverses langues crées, le tout expliqué en détail dans son œuvre le Silmarillion, sa plume a défini les grandes lignes du genre de la fantaisie moderne.
Pourtant, de ses œuvres les plus connues, indéniablement sa saga la plus populaire reste la collection du Hobbit. Trois livres (La Communauté de l’Anneau, Les Deux Tours, Le Retour du Roi) variant de 350 à 432 pages furent portés au grand écran en trois films au début des années 2000, et ils étaient déjà parfois longs.
Le livre Le Hobbit fait 320 pages et fut scindé en trois films. Il faut donc clairement étendre l’action pour obtenir les 8h19min de pellicule au total, et cela est bien visible dans cet ultime opus.
Etant donné que cette épopée est un prélude au Seigneur des Anneaux, nous connaissons dans les grandes lignes l’issue finale et La Bataille des Cinq Armées sert de catharsis à l’aventure de Bilbon et de Thorin dans leur quête. Malheureusement, l’abus de slow-motion, les scènes de conflit interne ainsi que les batailles et combats interminables, bien que magnifiquement orchestrées, se font ressentir parfois comme un calvaire.
Quasiment la moitié du film montre le conflit autour de la folie de Thorin entre les Humains, les Elfes, les Nains, les Orcs et les Gobelins. Les acteurs n’ont du coup pas vraiment l’occasion de s’exprimer hormis Lee Pace, Ian McKellen et Billy Connolly (qui a de loin les meilleures répliques). Mais le tout est noyé dans un conflit aux visuels impressionnants (les batailles, l’intérieur de la Montagne) et une conclusion somme toute satisfaisante.
Cate Blanchett, Christopher Lee et Hugo Weaving reprennent brièvement leurs rôles, mais au final ce n’est vraiment pas le plus important dans ce volet. La Désolation de Smaug reste pour moi le meilleur des trois films, car le tout paraît tellement linéaire dans l’histoire de La Bataille des Cinq Armées.
Trop d’attention est porté vers des éléments insignifiants, tels que le personnage d’Alfrid, historie dénuée d’intérêt et qui se terminera en queue de poisson. À l’autre échelle, la Pierre Arkane (Arkenstone), l’élément central de la quête, le symbole du pouvoir et de la prospérité du royaume des Nains est tout bonnement oublié juste avant le début des hostilités militaires. Mais bon, tout est pardonné.
Oui, parce qu’en entrant dans la salle, on sait déjà que l’on s’achemine vers une fin émotive. Retenant notre souffle que trop rarement, on savoure les moments en chemin qui culminent encore une fois avec une bande son impeccable et The Last Goodbye par Billy Boyd qui vous met une claque émotionnelle incroyable en finition pour un couronnement puissant au bout du voyage.
Peter Jackson, merci pour les émotions. Et c’est bien ce que je préfère garder de ce film.
Noté : 3 / 5
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Bande-Annonce
Casting
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Détails
Date de sortie en Suisse: 10.12.2014
Réalisateur: Peter Jackson
Pays de production: Nouvelle-Zélande / Royaume-Uni / Etats-Unis
Durée du film: 144 minutes
Genre: Fantaisie / Aventure / Action
(Images droits réservés)