Un film au sujet dérangeant, Pablo Lorrain nous le balance à la figure avec un certain talent. El Club traite d’un sujet peu conventionnel, de prêtres « punis » dans une maison isolée. Dérangeant et imprévisible, nous entrons dans une histoire religieusement glissante.
Placé sous le signe du péché, El Club ne revendique pas une esthétique irréprochable, loin de là. Très « haché », le côté visuel reste très aléatoire, profitant surtout de mettre l’accent sur des plans rapprochés pour accentuer le huis clos. L’aspect visuel est tellement pauvre, que l’image en ressort floue et sombre. Là n’est pas le problème, Pablo Larrain (No, Post Mortem) mise sur un scénario plutôt qu’une photographie impeccable.
Traitant des déboires des prêtres en isolement, Larrain touche aux clichés religieux. J’entends par là, des affaires qui éclaboussent très souvent le monde religieux : homosexualité, abus sexuel, suicide, voici les thèmes abordés par le chilien. Aidé par ce parti pris de filmé très près pour accentuer le côté « étouffant » et isolé, El Club en devient dérangeant et pervers. Là, se trouve une petite prouesse du réalisateur, grâce à son talent de la mise en scène, il parvient à captiver par des faits imprévisibles et des retournements de situations rocambolesques. Malheureusement, les clichés liés à la religion sont indéniables.
Sans être un chef d’oeuvre, le résultat est intéressant et troublant. Une ambiance lourde mélangée à une mélodie grinçante et Pablo Larrain nous intrigue avec El Club.
Fiche technique :
Réalisé par : Pablo Larrain
Date de sortie : prochainement
Durée : 1h37min
Genre : Drame
Nationalité : chilien
Scénario : Guillermo Calderon
Casting :
Antonia Zegers
Alfredo Castro
Alejandro Goic
Alejandro Sieveking
Jaime Vadell
Marcelo Alonso
Francisco Reyes
