Retour à Genève, retour à Antigel, retour au Lignon. Mais dans la salle de concert cette fois-ci, pas de trempette, mais une bien jolie scène. On arrive donc après un périple aventurier et on s’installe. Pour être franc, j’ai pris mon billet à la der’ et je l’ai plus pris pour la première partie que pour le concert principal. Les personnes dans la salle, elles, ne semblent pas connaître Puts Marie, elles vont avoir une bien belle surprise.
On voit donc débarquer Nick Porsche et sa bande de Biennois qui une fois de plus nous enchante. J’avais eu la chance de les voir au For Noise, avant que la sono ne lâche trois fois, sortant ces jolis mots de la bouche d’un chanteur visiblement ravi: « fuck you ». Deux mois plus tard, c’est au Nouveau Monde de Fribourg que cette chance se répéta, dans un environnement moins sexy que le DeMovie moite du For Noise, mais pour un concert complet cette fois-ci.
Au Lignon, Puts Marie a donc pu se présenter au public genevois, nous offrant ce mélange tellement classique et tellement contemporain, rock du Tennessee et d’Écosse, bref ce qu’on avait toujours attendu de Bienne sans jamais oser le demander. Il y a quelque chose de sexy et d’hypnotique dans ce défilé où les instruments hurlent par moment et où le chant se perd un peu. Je ne peux que conseiller à chacun d’entre vous de se ruer sur chaque date de ce qui semble être le meilleur groupe suisse actuel. D’ailleurs, ayant été programmés tant aux Transmusicales qu’à Eurosonic et au Great Escape, l’Europe (celle de la musique, pas celle de Freysinger) semble déjà avoir adopté Puts Marie.
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Viennent ensuite Wild Beasts. J’ai entendu et lu tout et son contraire sur leurs lives. Groupe à minettes, grosse énergie, ennui au contraire, etc. Disons que globalement la surprise est plutôt bonne. Ce qui en album est assez discret rend finalement assez bien avec la profusion lumineuse qui va habituellement avec ce genre de groupes new-new-new-new-wave (je ne sais pas trop combien en mettre, je me suis perdu en route). Moins suave et dégoulinant que Hurts (groupe au demeurant plus que sympathique, notamment en live), Wild Beasts garde toujours un rythme rock lui permettant de ne pas partir dans des délires grandiloquents. Évidemment, par moment, on est surpris de voir un guitariste chanter 2 bonnes octaves trop haut, néanmoins on en garde un bon souvenir. Un bon concert donc, pas le truc qui explose tout cependant, mais bon, pour ça, fallait venir pour la première partie.