Antigel 16: Alhambra

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Alhambra / Antigel / Tous droits réservés

Antigel pour nous cette année, c’est 5 soirées et 2 lieux : l’Alhambra et le Grand Central. On commence par le 1er et on vous parlera bientôt du 2ème.

L’Alhambra c’est cette salle récemment rénovée, magnifique et tout à fait complémentaire des espaces habituels d’Antigel. Pour être franc, je suis assez content de pouvoir aller à des concerts au centre, ça change des ballades au Lignon en 2015.

L’Alhambra donc, pour une 1ère soirée avec Nicolas Godin, moitié du célèbre duo versaillais Air, venu présenté son nouvel album, dont le principe, grossièrement, est de reprendre Bach (oui, oui, c’est ça) à la sauce électro-pop. On arrive, suffisamment en retard pour louper la, parait-il, excellente 1ère partie, mais suffisamment tôt pour avoir une excellente place pour le petit frenchie.

Dès les premières notes, on sent le public un peu mal à l’aise quant au ton du concert : feutré, rock, relax, dansant… applaudir ou pas. Bref, ça démarre gentiment, mais finalement ça fait le tour. Ça prend des allures de post-rock dans la construction des morceaux, ça sonne pop très souvent, un peu Air quand même. Une forme de post-pop qui ne sait pas encore trop se situer et qui a un peu perdu Bach en route. C’est sympa, c’est pas mal, on passe un bon moment, on s’ennuie un peu parfois, mais finalement on ne peut pas en dire tellement de mal.

Ça serait même carrément pas mal si on oubliait qu’il s’agit d’une moitié de Air et au vu du pédigré du duo, c’est quand même un peu mou. Et puis bon, un seul album solo ok, mais 45 mn c’est quand même léger. Si on se rappelle de Damon Albarn lors de sa tournée solo, il avait osé jouer des morceaux de Blur/Gorillaz. On n’aurait pas craché sur quelques titres d’Air en y pensant bien et ça aurait eu une certaine gueule. Bref, une bonne soirée, mais peut mieux faire quand même.

N. Godin / Antigel / Tous droits réservés
N. Godin / Antigel / Tous droits réservés

Une semaine plus tard, on revient pour les légendes Tortoise. Les papys font partie de ces groupes qui n’ont pas des millions de fans, mais ceux-ci sont des gros gros fans. Ambiance quadras-groupies donc, mais super moment, avec du post-rock comme ça doit se faire : précis, joli, puissant. Les batteries sont en avant, ça tape, c’est là que ça se joue. On regrettera un peu le niveau sonore un peu bas pour le style et l’absence d’effets visuels. Regrets légers, beau concert.

Tortoise / Antigel / Tous droits réservés
Tortoise / Antigel / Tous droits réservés

On se revoit pour parler du Grand Central…