Le verdict est tombé hier soir, juste avant la projection de « Guibord s’en va-t-en guerre » de Philippe Falardeau : c’est le documentaire « God save Justin Trudeau » de Guylaine Maroist et Eric Ruel qui a été récompensé lors de ce premier VIFFF. Le prix du public du meilleur court métrage a quand à lui été remis au court suisse « Killed In the Field » de Nathan Hofstetter.
On rigole une dernière fois aux blagues du présentateur après ce beau week-end à Vevey qui aura réuni environ 1400 spectateurs autour du rire et de l’humour ; « Vous pourrez dire : je me souviens de cette première édition du VIFFF, en plus il faisait beau, même si c’est pas très important pour un festival de films ». Mais il y avait bien plus que le soleil.
On y a vu des films qui nous ont rappelé que l’humour véhicule bien plus que le rire. La dérision, l’humour noir, l’ironie, le sarcasme et j’en passe sont souvent les meilleurs amis de la critique et de la dénonciation sociale. Ensuite, très important, le VIFFF nous a permis de quitter nos domiciles et de s’en aller du centre-ville de Lausanne un samedi soir d’Halloween. Eviter de devoir dire « non on n’a pas de bonbons » à des enfants tout mignons et fuir le remake de Twilight dans tous les clubs de la ville, ça n’a pas de prix. Encore plus si c’est pour un super Nanaratomik.
Au delà de la programmation et de l’ambiance familiale et chaleureuse qui s’est accordée à merveille à l’idée du festival, on se rappellera surtout du VIFFF pour l’immense travail fourni par ses co-fondateurs – Maryke Oosterhoff et Loïs de Goumoëns – et par toute l’équipe qui les a entourés. Le VIFFF nous a prouvé qu’un projet jeune peut aboutir, et même plus : très bien réussir. Et ça, on s’en souviendra!