Venise 2015 – Equals

0
2480
Equals - Image droits réservés - Crédits photo : Jessica Forde

Dans un monde où les émotions sont éradiquées, Silas (Nicholas Hoult) et Nia (Kristen Stewart) mènent une existence terne, enfin c’est cette société futuriste qui le veut. Dresscode strict, emploi du temps calibré à la minute près, ce monde ne laisse place à rien, si ce n’est aux règles à suivre à la lettre. Mais comme dans toute civilisation, il y a des dysfonctionnements et des imprévus…

Quand on débute Equals, nous retrouvons plusieurs similitudes entre plusieurs autres films. The Island est celui qui nous rapproche le plus de l’environnement de Equals, bien que l’approche soit complètement différente. La matière première – celle qui nous intéresse le plus – du métrage est cette romance entre Nia et Silas. Deux individus, bien entendu, dénués d’émotions.

19436-Equals_1___Jaehyuk_Lee
Kristen Stewart – Image droits réservés – Crédits photo : Jaehyuk Lee

La palette d’émotions, nous allons y goûter quand Silas – interprété par un bon Nicholas Hoult – se retrouvera infecté par le virus « SOS ». Cette maladie n’est autre que…le retour des émotions. Dans cette société déshumanisée, les êtres sont de parfaits robots et Silas va découvrir que le sentiment amoureux ou la tristesse sont bien réels. Ces nouveaux sentiments vont changer la vision du jeune homme, tout comme sa rencontre avec Nia, une fille elle aussi infectée par ce virus. À partir de là, la donne ne sera plus la même. Silas et Nia tomberont éperdument amoureux l’un de l’autre. Cette relation interdite entrainera les deux tourtereaux dans une dangereuse aventure, ponctuée de rebondissements.

Equals est une romance qui se déguste avec tendresse – un peu comme Roméo et Juliette. Baignée dans cette ambiance SF, l’oeuvre du génial Drake Doremus (Like Crazy, Breathe In) met un temps à débuter, mais la suite en vaut la chandelle. Visuellement, Equals est une merveille esthétique. Du travail des lumières à la méticulosité des cadrages, le job produit est merveilleux.

Nicholas Hoult - Image droits réservés - Crédits photo : Jaehyuk Lee
Nicholas Hoult – Image droits réservés – Crédits photo : Jaehyuk Lee

Somptueux travail à la réalisation, peut-être un peu moins dans le jeu. Certes, Nicholas Hoult et Kristen Stewart sont bons, mais l’homogénéité du couple qu’ils forment dérange un peu. Seul hic à signaler, mais c’est un problème tout à fait mineur. À leur décharge, Stewart et Hoult interprètent des personnages sans expression, insensible. Le changement émotionnel aura pour effet, de « décoincer » les performances respectives des deux comédiens. De par cette romance qui naît au fil des minutes, le film atteint son apogée, tout comme les performances des deux protagonistes.

Avec Equals, Doremus parvient à captiver esthétiquement et émotionnellement. Comme Like Crazy ou Breathe In auparavant, le Californien reprend une thématique qu’il sait parfaitement mettre en scène : la romance. Minutieux dans la photographie et dans le choix de sa bande-son – superbe bande-son signée Apparat et Dustin O’Halloran -, Doremus propose un petit bijou avec Equals.

Extrait :

Fiche technique :

Réalisé par : Drake Doremus
Date de sortie : –
Durée : 1h41min
Genre : Science fiction, Drame, Romance
Nationalité : Américain
Scénario : Nathan Parker
Photographie : John Guleserian
Musique : Dustin O’Halloran, Sascha Ring

Casting :

Kristen Stewart
Nichols Hoult
Guy Pearce
Bel Powley
Claudia Kim
Jacki Weaver
Scott Lawrence
Rebecca Hazlewood
Toby Huss