Après Renoir, Bunuel, c’est au tour de Benoit Jacquot d’adapter pour la troisième fois, Journal d’une femme de chambre, au cinéma. Tiré du roman éponyme d’Octave Mirabeau, le film raconte la vie de Céléstine, domestique au tournant du XXème siècle. Catapultée en province, Célestine se retrouve au service d’un couple, la famille Lanlaire, et se retrouvera confrontée au caractère peu sympathique de sa patronne.
Après Les Adieux à la reine, présenté à la Berlinale il y a trois ans, et 3 Coeurs, présenté à la Mostra de Venise l’an passé, c’est une nouvelle fois à la Berlinale que Benoit Jacquot présente son film Journal d’une femme de chambre. Très propre, soigné, mettant l’accent sur des plans qui se passent dans les escaliers ou les couloirs, Journal d’une femme de chambre dépeint le portrait d’une femme forte, au tempérament bien assumé. Interprété par Léa Seydoux, Célestine se presse, se braque face à l’autorité de sa patronne. Le faciès fermé, la jeune femme se retrouve, parfois, réduite à l’esclavagisme et confrontée aux agissements de son patron, dont les pulsions sont presque incontrôlables.
Avec Journal d’une femme de chambre, Jacquot met en scène un film propre, captivant par son ambiguité. Un film qui laisse une marge de manoeuvre à son rôle principal, Léa Seydoux. La française réalise une très bonne performance, un rôle insolent qui lui sied à merveille tout comme ce côté vulnérable.
3 Coeurs, le dernier film de Benoit Jacquot, était de très bonne facture, et cette troisième adaptation du roman d’Octave Mirabeau ajoute une nouvelle ligne à la filmographie du français. Un très bon film d’époque, qui ne semble pas si loin d’un point de vue social…
Bande-annonce :
Fiche technique :
Réalisé par : Benoit Jacquot
Date de sortie : 1 avril 2015
Durée : 1h36min
Genre : Drame
Nationalité : Français, belge
Casting :
Léa Seydoux
Vincent Lindon
Vincent Lacoste
Clotilde Mollet
Hervé Pierre
Patrick d’Assumçao
Rosette
Mélodie Valemberg