The Riot Club

Lone Scherfig s'intéresse à ces cercles universitaires très fermés. Une oeuvre fictive qui n'est peut-être pas si loin de la réalité...

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The Riot Club, par Lone Scherfig
le 31 décembre en salles / Image droits réservés

Nous rentrons dans le Riot Club. Ce club, très secret, est réservé à l’élite des étudiants d’Oxford où l’excès est un terme bien connu des membres depuis plus de 3 siècles. Miles et Alistair, deux étudiants en première année, vont avoir la lourde tâche et l’honneur d’en faire partie…

Tiré de la pièce de théâtre de Laura Wade, The Riot Club est ce qu’on peut appeler une oeuvre décadente. Immergé dans ce cercle très fermé, l’histoire fait la part belle à l’élégance et la violence. Une vraie débauche estudiantine qui ne tient qu’à un fil tant les excès sont monnaie courante.

Lone Scherfig (Un jour, Une éducation) nous plonge dans ce milieu social aisé où ces étudiants éprouvent d’une manière ou d’une autre, une agressivité dévastatrice. Alistair (Clafin) caractérise avec brio cet aspect très intéressant. Très bien interprété par Sam Clafin (Hunger Games), le comédien démontre un talent certain. Sans vraiment être transcendant, le casting développe une homogénéité au fil des minutes qui s’avère être un point (très) positif. Mention à Douglas Booth (Noé), Sam Reid (Serena, ’71) et Max Irons (les âmes vagabondes).

Si la matière est là, la réalisation souffre d’un manque d’intensité évident. La cinéaste s’imprègne plutôt bien de l’ambiance mais laisse de côté l’aspect qui aurait dû être approfondi, les personnages. Les instigateurs ne sont pas assez exploités par la réalisatrice danoise, l’approfondissement des personnalités des étudiants qui composent le club est trop effleuré d’un point de vue psychologique. Scherfig le réussit en partie, mais omet certains détails qui auraient donné ce coup de fouet nécessaire pour gommer ce manque d’intensité.

Le résultat reste de bonne facture, ce flegme britannique mélangé à cette décadence survoltée laisse un sentiment positif. Entre bizutage, brutalité, The Riot Club se définit en un thriller social déchaîné où l’argent pourri la moindre parcelle d’humanité de cette jeunesse désabusée par la facilité financière.

Avis : 3,5/5

 

Bande-annonce :

 

Fiche technique :

Réalisé par : Lone Scherfig
Date de sortie : 31 décembre 2014
Durée : 1h46min
Genre : Drame, Thriller
Nationalité : Britannique
Musique : Kasper Winding

Casting :

Max Irons
Douglas Booth
Sam Clafin
Sam Reid
Ben Schnetzer
Jack Farthing
Matthew Beard
Freddie Fox
Natalie Dormer
Jessica Brown Findlay

REVIEW OVERVIEW
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Journaliste culturel. Ex Italic Magazine et ravagé de l'écran.