Zürich 2014 : Jour 7

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Zürich Film Festival 2014

On termine notre premier festival de Zürich. Non content d’en terminer mais tout aussi triste de clôturer une aventure passionnante et sympathique, nous vous laissons nos derniers avis sur les derniers films aperçus. Une super expérience et enrichissante, on se dit à l’année prochaine !

Bonne lecture.

 
Compétition internationale : Loreak
Jon Garano, José Mari Goenaga – 2014 – Espagne
Avec : Nagore Aranburu, Itziar Ituno, Itziar Aizpuru, Josean Bengoetxea, Egoitz Lasa
Vu et rédigé par Sven Papaux

Ane, la quarantaine bien frappée, est charmée par les splendides bouquets qui lui sont livrer. Ne sachant pas qui remercier, elle se demande qui est cet expéditeur anonyme. La vie d’Ane prend un nouveau tournant grâce à ces chaleureuses attentions. De l’autre, Lourdes voit sa vie chamboulée par l’accident de son mari. Lourdes s’aperçoit que de beaux bouquets atterrissent sur le lieu du drame. Sa belle-mère décide d’enquêter pour connaître la provenance de ces étranges bouquets…

Une histoire de fleurs, c’est le sujet que propose Jon Garano et José Mari Goenaga. Intéressant par sa substance, Loreak traîne les pieds. Séquences intenses voire magnifique, le film espagnol aurait pu prétendre à bien mieux. Le hic se trouve dans un scénario originale mais trop brouillon.

Tablant sur cette ambiance lourde et triste, les réalisateurs espagnols sont habiles mais malheureusement laissent patauger le spectateur dans le flou le plus total. En résumé, intéressant pas sa substance et son esthétisme mais trop figé pour prétendre à mieux.

 

Bande-annonce :

 

Special Screenings : Posthumous
Lulu Wang – 2014 – Allemagne, USA
Avec : Jack Huston, Brit Marling, Lambert Wilson, Tom Schiling, Alexander Fehling
Vu et rédigé par Sven Papaux

La valeur, sur le marché, des oeuvres de Liam atteint des sommets lorsque l’artiste décide de simuler sa mort. Mais, incapable de ne pas savourer son heure de gloire, il fait irruption au vernissage de sa rétrospective à Berlin. Liam rencontre alors la journaliste McKenzie, aussi charmante que curieuse, et lui cache sa véritable identité : il se présente comme son propre jumeau. Intelligente, la jeune femme le perce à jour, mais décide de jouer à fond le jeu. Une histoire ambigüe commence…

Impatient de visionner ce film, cette comédie romantique m’intriguait de par son casting et son compositeur, Dustin O’Halloran, que nous avons pu apprécier le travail dans Breathe in et Like Crazy. Emmené par l’excellent Jack Huston, Posthumous représente la difficulté qu’un artiste a pour se faire remarquer et vivre de sa passion. Souvent incompris, l’artiste sera l’objet d’une malheureuse erreur d’identification et son travail se verra complimenté par le monde artistique.

Sans vraiment être transcendant, la comédie que Lulu Wang nous propose reste plate et prévisible. Le talent de Jack Huston n’y fera rien, la cinéaste reste dans un moule beaucoup trop gentil et mou.

Casting intéressant mais une résultat très moyen, on reste sur notre faim et c’est bien dommage.

 

Bande-annonce :

 

Premiere Gala : The Search
Michel Hazanavicius – 2014 – France
Avec : Bérénice Bejo, Annette Bening, Maxim Emelianov
Vu et rédigé par Sven Papaux

Les parents de Hadji, 9 ans, sont brutalement assassinés par les soldats russes, sous ses yeux. 1999, la deuxième guerre en Tchétchénie force des milliers d’individus à fuir. Hadji parvient à confier son petit frère à une famille et à atteindre lui-même un camp de réfugiés. Livré à un orphelinat, l’enfant rencontre Carole, collaboratrice d’une ONG. Une relation s’engage entre l’orphelin et la jeune femme. En même temps, Raissa, la grande soeur de Hadji, part à la recherche de son jeune frère.

Terminé de rire avec Michel Hazanavicius. Avec The Search, le cinéaste expose plusieurs aspects de la guerre en Tchétchénie. D’un point de vue administratif avec la belle Brénénice Bejo, sur le terrain avec les soldats de l’armée russe et les drames qu’engendrent cette guerre incarnés par le petit Hadji qui, seul et abandonné, se retrouve à tracer la route pour sauver sa peau.

Un début intéressant et poignant qui lance un film qui va s’effriter au fil des minutes. Trop long, beaucoup trop long, The Search manque d’audace malgré une mise en scène de qualité. Pas mauvais ni fabuleux, Michel Hazanavicius réalise un film moyen qui mérite quand même une attention particulière pour son contexte et ses aspects multiples.

 

Bande-annonce :